Lancée en grande pompe lors du sommet de l’Union africaine de Niamey en 2019, en présence de 32 chefs d’État et une centaine de ministres, la zone de libre échange continentale ( Zlecaf ) devrait entrée en vigueur dès le premier janvier 2021. Ce que les économistes qualifient d’évènement le plus important depuis la création de l’Union africaine sera l’espace commercial le plus peuplé du monde.
La Zlecaf qui implique la suppression des droits de douane et des restrictions quantitatives à l’importation pour les produits « made in Africa » à l’échelle du continent suscite aujourd’hui l’espoir de tout un continent. La mise en œuvre de cette zone commerciale continentale permettra de renforcer l’industrialisation de l’Afrique qui représente 2% de la production industrielle mondiale et de développer le commerce intra-africain, estimé aujourd’hui entre 10 et 15% des échanges du continent
Toute chose qui représente une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique dans les pays concernés. En effet, on estime que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour. Quant aux femmes, leur progression salariale grâce à la Zlecaf pour augmenter de de plus de 10,5%.
Quelle opportunité pour le Burkina ?
Les pays de l’UEMOA qui disposent déjà d’un marché de 130 millions d’habitants bénéficieront d’un marché plus vaste et plus intégré de 1,2 milliard d’habitants.
Selon le directeur général du commerce, Seydou Ilboudo les exportations du Burkina Faso augmenteront de manière significative vers toutes les sous-régions africaines en dehors de l’Afrique de l’Ouest, avec les augmentations plus prononcées vers des pays tels que l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Ouganda, le Rwanda, la Tunisie et le Zimbabwe .
Toutefois précise-t-il, cela ne sera possible que si le pays arrive à relever les défis de la production industrielle pour répondre à la demande. En plus de la production, les entreprises burkinabè doivent améliorer la qualité de leurs produits afin de faire face à la concurrence qui s’annonce.
FSO