A l’occasion de la commémoration de la journée internationale pour l’élimination des violences a l’égard des femmes et des filles ce lundi 25 novembre, la ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo invite les acteurs à redoubler d’efforts pour parvenir à une égalité des sexes afin de mettre fin aux violences à l’égard des filles et des femmes.
Cher(e)s toutes et tous,
Le monde entier commémore aujourd’hui 25 novembre 2019, la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Je voudrais saisir cette occasion pour rendre un hommage mérité à nos valeureuses femmes et filles ainsi qu’aux acteurs qui s’illustrent chaque jour pour une protection et promotion réelle des droits de la femme burkinabé.
Au plan international, cette journée est commémorée sous le thème « orangez le monde : la génération égalité s’oppose au viol ». Ce thème nous interpelle à renouveler notre engagement à l’action et à développer des stratégies pour lutter contre les violences sexuelles à l’égard des femmes, particulièrement les viols qui détruisent leur intégrité humaine.
Cette catégorie de violences a un impact dévastateur pouvant se prolonger sur des décennies voire des générations sur la victime.
Mesdames et Messieurs,
Les violences à l’égard des femmes et des filles constituent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues au monde. Elles demeurent également l’une des catégories les moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui les entourent.
Les femmes sont battues dans leur foyer, agressées dans la rue et les milieux professionnels et harcelées sur internet.
Face à cette problématique qui freine le développement des nations, le Burkina Faso a pris d’importantes mesures pour garantir la protection des femmes et des filles. De la ratification des textes internationaux de protection des droits de la femme tel que la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), en passant par l’adoption d’une loi spécifique contre les violences faites aux femmes et le nouveau code pénal criminalisant le viol, le gouvernement ne ménage aucun effort pour la prise en charge holistique de telles survivantes de violences. Certes cela est louable, mais les efforts doivent être intensifiés pour parvenir à une égalité des sexes.
Chères toutes et tous
En dépit des différentes mesures prises pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des filles, le phénomène perdure. En effet, selon le rapport de l’étude Social Institution Gender Index (SIGI) réalisée en 2016, 8 % des femmes déclarent avoir fait l’objet d’avances obscènes de la part de quelqu’un d’autre que leur conjoint contre 4 % des hommes. Par ailleurs, 5 % des femmes ont déclaré avoir été victimes d’attouchements contre 2 % des hommes). Deux tiers des femmes ont été victimes de Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso soit 63 %.
Mesdames et Messieurs,
La commémoration de cette Journée est une occasion d’exhorter toute la population à s’engager dans le combat contre les violences à l’égard des femmes et des filles sous toutes ses formes.
Je vous invite donc individuellement et collectivement à cultiver, chacun en son sein un environnement protecteur où toutes les femmes et les filles pourront s’épanouir pleinement en tant que membre de la société.
Tous unis contre les violences à l’égard des femmes et des filles !!!
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !