Impacter et conscientiser l’opinion nationale sur les Violences basées sur le Genre (VBG), c’est l’objectif recherché à travers la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la famille et ses partenaires ont lancé officiellement la cérémonie, ce samedi 25 novembre 2023, à Ouagadougou.
Avec pour thème “Violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : Défis et perspectives”, cette campagne se veut être un renfort des actions existantes dans l’élimination des violences à l’égard des femmes.
La directrice de la promotion de la femme et du genre, Marie Madeleine Ouédraogo Tougry a expliqué le choix du thème et invité tous les acteurs à s’engager pour relever ce défi. “ A l’en croire, le choix du thème est parti du constat que les violences liées au terrorisme prennent de l’ampleur et cela joue négativement sur l’épanouissement de la femme et de la fille.
Au cours de la cérémonie, elle a, au nom de la ministre en charge du Genre, Nandy Somé Diallo lancé le début de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et filles.
En remerciant les différents partenaires techniques et financiers, la directrice a également rappelé quelques actions mises en place par le ministère pour lutter contre les VBG notamment le numéro vert de dénonciation. Cette campagne connaîtra des activités telles que des conférences, des émissions radiophoniques, la visite et la dotation du pensionnaire du centre de prise en charge de Baskuy.
Des allocutions et une projection de films liés aux violences conjugales, aux allégations de sorcellerie et à l’excision ont mis à nu, la triste réalité des violences faites sur les femmes.
Zoénabou Moyenga Ilboudo, représentante des partenaires techniques et financiers a remercié le ministère pour son engagement auprès de la coalition afin de mettre fin aux VBG.
Quant à Aïssatou Guissé Kaspar qui a livré le discours du coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies, elle est revenue sur le thème au plan international “Tous unis, investir pour prévenir les violences à l’égard des femmes et filles”.
Ce thème vise à encourager les citoyens à montrer à quel point ils ont à cœur de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles et à faire connaître les actions qu’ils mènent pour faire de ce monde, un monde sans violences envers les femmes. Au sortir de la cérémonie, le coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies, Alain Akpadji a souligné que les VBG constituent une grave violation des droits humains et menacent la protection de la femme. Pour lui, malgré les efforts, les défis demeurent. C’est donc le l’opportunité de se mobiliser d’avantage en matière de prévention et mobiliser d’avantage de ressources pour la prise en charge de tous les cas de VBG.
En rappel, le lancement de cette campagne d’activité se fait chaque 25 novembre en raison de la célébration de la journée internationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Elle prendra fin le 10 décembre.
Fabrice Sandwidi