Après Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou, la 5ème édition des Journées de l’Entreprenariat féminin (JEF) ouvre ses portes aux femmes de la région du Centre-Est. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, ce vendredi 10 novembre 2023, à Tenkodogo. Pendant 10 jours, une centaine de femmes bénéficieront de formations dans divers domaines. Ces journées se veulent aussi un cadre de promotion des activités des femmes entrepreneurs.
100 femmes bénéficieront de formations dont 50 femmes en saponification en poudre et les 50 autres femmes en teinture. Ces 50 femmes à leur tour, vont aller former les membres de leur association. Et dans chaque formation, dans chaque lot de 50, l’accent est mis sur 20 Personnes déplacées internes (PDI), soit 40 au total. Pour une résilience effective des femmes, les JEF apportent cette innovation majeure, la formation des formatrices.
« Il y a même les agents de la prison à Tenkodogo, les mineurs, des femmes déplacées internes. Donc, nous allons former deux gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) qui vont à leur tour, former ces femmes pour qu’elles puissent se ressaisir et faire autre chose qui puisse leur rapporter quand elles vont finir de purger leurs peines », a souligné Aïcha Dabré, la promotrice des JEF.
La promotrice a, par ailleurs, demandé aux femmes qui sont déjà dans l’entreprenariat de bien vouloir partager leurs savoir-faire avec celles qui désirent vraiment se lancer dans le domaine. Aussi, elle a invité les hommes à être un soutien pour les femmes. « Si les hommes ne sont pas derrière nous, on ne peut pas aller de l’avant. Parce que si le monsieur ne permet pas à sa femme d’entreprendre, ça sera compliqué », a-t-elle conclu.
Le thème « Impact de l’insécurité sur les activités économiques : Quelle partition de la femme entrepreneure ? », se positionne dans cette logique, Aïcha Dabré a laissé entendre qu’il s’agit de permettre aux femmes de mener à bien leurs activités malgré l’insécurité qui prévaut au Burkina Faso.
« C’est amener les femmes à entreprendre, à aller de l’avant, à sortir de leur petit commerce de subsistance, à être de femmes d’affaires, des femmes de business, des femmes avec des rêves, de grandes réalisations. L’insécurité joue beaucoup sur les activités rémunératrices des femmes. Il faut les encourager les femmes », a-t-elle justifié.
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La célébration de l’acte 5 des journées de l’entreprenariat féminin est placée sous le patronage du président de la délégation spéciale de Tenkodogo. Son représentant Malka Justin a remercié Aïcha Dabré et son équipe pour l’organisation de ce cadre de valorisation des femmes entrepreneurs.
Il a salué la présence des femmes maliennes venues pour l’occasion. Leur présence témoigne selon Justin Malka, de l’importance des JEF. Il a conclu ses propos en félicitant la promotrice pour l’innovation de cette 5ème édition qui est la formation des femmes.
Saïbata Guiro