Les ministres en charge de la communication et de l’enseignement supérieur ont animé un point de presse ce jeudi 3 octobre 2019 à Ouagadougou. Cette session d’échange avec les hommes et femmes de médias a porté sur l’actualité nationale et la rentrée académique 2019-2020.Les 19 000 personnes déplacées suite à l’attaque terroriste du 28 septembre dernier dans la province du Bam a fait l’objet de discussion au cours de ce point de presse. Face aux hommes de média, le ministre en charge de la communication Rémis Fulgance Dandjinou a avoué que le gouvernement travaille à ramener les populations déplacées dans leur localité.
De son avis, ce n’est seulement qu’en étant dans leur communauté et dans leur cadre de vie que ces populations peuvent trouver le sens de vivre ensemble. « Il faut ramener ceux qui ont quitté leur localité chez eux car c’est là-bas qu’ils pourront reprendre leur vie ainsi que leurs activités» a confié Rémis Fulgance Dandjinou.
Il a par ailleurs signifié que le gouvernement travaille à donner à ces populations le minimum de sécurité et de garantie afin qu’elles ne revivent plus les mêmes situations désastreuses. « Vivre dans un camp de refugiés n’est pas ce que nous souhaitons pour des burkinabè à l’intérieur de notre pays » a déclaré Rémis Fulgance Dandjinou.
A la question de savoir s’il existe une base française installée à Djibo, le ministre de la communication a affirmé qu’il n’en est rien. Il reconnait néanmoins que des interventions françaises ont été faites dans ladite localité à la demande de l’état-major des forces armées françaises notamment la force Barkhane. « Les soldats de Barkhane ont été sollicité 2 fois dans cette zone pour intervenir après cela, ils sont repartis » précise le ministre Dandjinou.
Il a également mentionné que l’Etat Burkinabè sollicite souvent l’aide de l’armée française pour certaines opérations et que cela est fait dans un contexte de solidarité agissante. « Quand on a besoin d’eux, ils sont là et il nous apporte le coup de main nécessaire » a reconnu le ministre de la Communication.
De son point de vue, la lutte contre le terrorisme ne peut pas se faire de façon individuelle. Il suggère que les Etats africains de la bande sahélienne s’organisent de concert avec les pays côtiers qui sont également visés pour venir à bout du terrorisme.
Le ministre en charge de l’enseignement supérieur Alkassoum Maiga, quant à lui, a porté son intervention sur l’université virtuelle qu’il qualifie d’innovation. Cette université en cours de finalisation offre la possibilité aux étudiants de suivre les mêmes cours que ceux des universités physiques.
Selon Alkassoum Maiga, il est prévu que tous les cours des enseignants soient numérisés et hébergés sur la plateforme de l’université virtuelle. Il a également confié que l’université virtuelle contribuera à résoudre le problème d’infrastructures et réduire l’affluence des étudiants au niveau des universités physiques. « C’est un instrument révolutionnaire qui doit servir au développement de l’économie du pays » a déclaré le ministre de l’enseignement supérieur.
Il a par ailleurs précisé que lorsque cette université sera au stade de plein fonctionnement, un autre ministère pourrait l’utiliser pour faire un travail à distance via des vidéo conférences. « Cette université n’est pas seulement au service de l’enseignement supérieur » a-t-il ajouté.
Marie Sorgho