Gœthe Institute en partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a lancé officiellement, ce mardi 7 novembre 2023, à Ouagadougou, la 9e édition du Festival du Film scientifique (SFF) au Burkina. Le festival se tient du 7 au 24 novembre, sous le thème « Imaginer, restaurer, recréer».
Le Festival du Film scientifique a ouvert ses portes, hier. Cérémonie au cours de laquelle Harouna Neya, jeune cinéaste burkinabè a remporté un prix avec son projet « Les mottes de terres ».
« Dr Lassina Sanou, un chercheur dans le domaine de la biodiversité a développé une technique qui s’appelle les mottes de terres. Il fait les mottes de terre et les utilise en lieu et place des sachets plastiques pour faire pousser les plantes. J’ai trouvé que son projet était assez novateur », a-t-il justifié. « Le défi qui me reste maintenant, c’est la réalisation du projet et j’espère que j’aurais tous les éléments qu’il faut », a renchéri le lauréat.
Passionné des questions d’environnement, Harouna Neya avait déjà postulé à ce festival avec deux courts métrages « Les récupératrices », classé 5e au concours Hip Hop et « Où va ton caca ?» soutenu par Clap Assainissement, un programme de jeunes cinéastes pour l’Afrique Francophone.
Une fois, le lauréat identifié, un suivi-évaluation est mis en place via le service de communication de l’IRD et le personnel de Gœthe Institute.
« Il y a aussi l’aspect de sensibilisation des jeunes à l’agriculture artistique au cinéma mais aussi, à la science. Parce que quand les jeunes vont voir ces films scientifiques, ça va peut-être susciter des vocations. Dans 10-15 ans, un chercheur supplémentaire ou un cinéaste supplémentaire aura été convaincu par ce qu’il aura vu à travers ces films scientifiques. Ça, c’est très important », a-t-il expliqué le représentant de l’IRD au Burkina, Fabrice Courtin.
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Depuis 2020, sa structure participe à ce festival dans le cadre de la critique Science ouverte que l’IRD développe. Plusieurs raisons motivent ce choix, construire une place entre la recherche et la culture mais aussi, la société civile. L’objectif est d’informer la société civile, des différents résultats de recherches qui sont menées. Il vise également à partager les visions que peuvent avoir les chercheurs sur des problèmes de société qui ne sont pas forcément les mêmes que d’autres acteurs de la société. Dans ce sens, on note le film sur le vaccin antipaludique R21. C’est bien de partager les visions, a-t-il rappelé, et de prendre du recul par rapport aux travaux des chercheurs.
A en croire, le directeur de Gœthe Institut Martin Pockrandt, SFF est un festival de films d’envergure internationale. Gœthe Institute de Thaïlande a instauré ce festival en 2014-2015 et le festival continue à jour. C’est une opportunité de réseautage pour les réalisateurs.
Les festivaliers auront droit à des projections cinématographiques, des formations sur différentes thématiques dans les établissements scolaires et à l’université Pr Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
« Au Mali, il y avait des gens qui célébraient une fois par an, le festival de film scientifique avec une thématique. Et ici, au Burkina Faso, on le fait avec l’IRD depuis trois années. Un réalisateur ou réalisatrice burkinabè est lauréat et remporte un film sur certains sujets scientifiques », a-t-il expliqué.
Le festival de film scientifique est non seulement l’occasion de montrer par l’image quelques défis majeurs (l’augmentation de la population, le changement climatique ) auxquels sont confrontées les sociétés en vue de trouver des solutions pouvant permettre de les relever durablement.
Les invités ont clôturé la soirée autour d’un panel.
Françoise Tougry