Seul film burkinabè en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga , « les trois lascars » du réalisateur Boubacar Diallo a été projeté dans la matinée de ce lundi 18 octobre 2021 au ciné Burkina. Ce long métrage d’une heure et trente minutes relate l’histoire de trois hommes mariés qui mènent une vie extraconjugale.
L’histoire se déroule à Ouagadougou où trois hommes mariés mènent une vie extraconjugale. En plus d’être des voisins, ces trois hommes sont des amis et mènent ensemble leur double vie. Sur proposition de leurs maîtresses «tchiza », ils décident d’organiser une virée extraconjugale hors de Ouagadougou.
Une mission à Abidjan est le prétexte idéal pour une balade avec leurs maîtresses. Mais contre toute attente, leur aventure ne se déroule pas comme prévu. Grande fut leur surprise lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils devaient prendre s’est crashé. Ces trois hommes se retrouvent confronté à une situation : Comment revenir à la vie alors qu’ils sont censés être morts? Suite à des vérifications, leurs épouses découvrent leur mensonge et décident à leur tour de se venger.
Après une série de dispute, les maîtresses des trois lascars les abandonnent. Ne trouvant pas d’issu, les trois « lascars » décident de retourner pour affronter la colère de leurs épouses. Après la confrontation avec ces dernières, les trois lascars se soumettent à une punition de la tradition pour obtenir le pardon à leurs femmes.
Pour le réalisateur, ce film est un portrait de la société à travers lequel il peint les us avec humour.
Avec ce film, Boubacar Diallo espère remporter le yennenga d’or. « Même si c’est une comédie, j’espère que ce film aura sa chance. Comme toute compétition, on vient avec l’espoir de gagner, mais il appartient au jury de donner son appréciation », a laissé entendre Boubacar Diallo.
Au-delà de la compétition, Aboubacer Diallo espère tirer d’autres profits avec son film « les trois lascars ». « Au-delà du palmarès, il y a des rencontres, c’est des moments où avec les presses internationales on se rencontre, on discute des problèmes du cinéma africain, des perspectives, des enjeux. C’est l’occasion de lier des contacts de coproduction, de partenariats », a mentionné Aboucar Diallo.
Venue découvrir le film, une cinéphile a apprécié les trois lascars. De son point de vue, ce film retrace le quotidien de plusieurs africains, chose qui contribue à l’éveil des consciences.
« Dans l’ensemble je trouve que c’est un beau film, les images sont magnifiques. Les comédiens ont bien rendu. Le concept est bien, ça nous concerne tous, c’est le quotidien de tout un chacun », a déclaré Ruffine Kambou.
Le film a été tourné en six semaines avec des acteurs burkinabè et ivoiriens. Le lancement officiel du film est prévu pour le 5 novembre dans plusieurs pays d’Afrique noire.
Marie Sorgho