Les pagnes Faso Dan Fani labéllisés sont désormais sur le marché. Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la matinée du vendredi 12 février 2021 à Ouagadougou, la Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, chargée de l’Artisanat, Louise Anne Go a officiellement lancé la commercialisation des pagnes Faso Dan Fani labellisés.
« Désormais, vous pourrez fièrement et sans risque de confusion vous procurer les pagnes Faso Dan Fani labellisés auprès des différentes structures agrées », a annoncé le Ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Harouna Kaboré. Dans son discours lu par Louise Anne Go, Ministre déléguée du MICA, Harouna Kaboré précise que ces pagnes estampillés du label Faso Dan Fani sont accompagnés d’un mécanisme de suivi-contrôle de vérification élaboré par un dispositif de la maison de l’entreprise de Burkina Faso. Dénommé dispositif CERTIDOC, le mécanisme permettra au consommateur de vérifier la source et l’authenticité du pagne qu’il achète à l’aide des TIC. « A travers ce mécanisme, nous entendons renforcer la sécurité du label, la facilité de sa gestion et la limitation des risques de contrefaçon », souligne le Ministre de l’industrie.
L’élément principal qui permet de distinguer le Faso Dan Fani labélisé des autres pagnes, c’est le label apposé sur l’emballage sécurisé. C’est sur cet emballage qu’il y’a les différentes informations d’ordres techniques vérifiables grâce à un smartphone ou à travers le site web du Portail d’Entrée au Burkina(PEB). « Nous sommes conscients qu’il y’a des risques de copies ; c’est pourquoi les mécanismes adaptés ont été mis en place avec un contrôle régulier sur le marché », a laissé entendre Mahamadi Tassembedo, Directeur général du Centre National de la Propriété Industrielle (CNPI).
Une autre différence entre le Faso Dan Fani et les autres pagnes, c’est le prix. « L’écart de prix n’est pas énorme », soutient Louise Anne Go, Ministre déléguée du MICA. « C’est seulement 800 FCFA de différence », ajoute-t-elle.
Partenaire du gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre de sa politique de promotion des produits locaux, la maison de l’entreprise a travaillé aux côtés du ministère de l’industrie pour l’opérationnalisation du dispositif.
Si l’on en croit son Directeur général Lancina Ki, la maison de l’entreprise ne ménagera aucun effort pour le bon fonctionnement du dudit dispositif. « La maison de l’entreprise mettra tout en œuvre pour accompagner le CNPI dans cette innovation qui donne un espoir certain aux acteurs », a promis Lancina Ki. « Pour la protection du patrimoine culturel, l’engagement de tous doit être total », poursuit le Directeur général de la maison de l’entreprise.
25 structures de femmes sont bénéficiaires de l’agrément
Afin de permettre l’utilisation du label, un appel à candidature a été lancé. Sur une quarantaine de candidatures présélectionnées, 25 structures de femmes sur le territoire national, remplissant les différentes conditions, ont reçu, les agréments pour l’utilisation du Label Faso Dan Fani. Tout en félicitant les différentes lauréates, le Ministre Harouna Kaboré les a exhortés à maintenir la rigueur et à renforcer leurs capacités de production. « C’est à ce prix que vous pourriez garantir le maintien de vos droits d’utilisation du label », a-t-il clamé.
« Si tu as le sticker label sur tes pagnes, le client sait que ce n’est pas n’importe quoi »
Bénéficiaire du label, Germaine Compaoré, secrétaire générale de la fédération nationale des tisseuses du Burkina, se dit fière de cette victoire. « Ça nous aidera à limiter les fraudes et à différencier le vrai Faso Dan Fani du faux. Si tu as le sticker label sur tes pagnes, le client sait que ce n’est pas n’importe quoi », affirme-t-elle. Concernant le prix du Faso Dan Fani labellisé, Germaine Compaoré précise : « le label a son prix donc ça va augmenter légèrement. Un pagne tissé coûte entre 6 000 et 10 000 F CFA. Avec le sticker, on va faire la différence de 800 FCFA pour la charge du label ».
Un second appel à candidature a été lancé avec pour échéance, le vendredi 26 février 2021. D’autres appels à candidatures suivront de manière trimestrielle pour permettre aux acteurs du domaine du tissage de pouvoir postuler.
Faridah DICKO