Est-il permis à la femme d’égorger un mouton pour la fête de l’Aid al-Adhâ ou doit-elle mandater un homme pour le faire ? C’est la question que se pose bon nombre de personne. Les éléments de réponses dans cet article du site islamweb.net.
Il n’y a aucun mal à ce qu’une femme égorge un mouton pour la fête de l’Aid al-Adhâ ou pour tout autre sacrifice. Le cheikh ibn ‘Uthaymîn, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Un animal égorgé par une femme est licite. Cela signifie que lorsqu’une femme égorge une bête de cheptel, cette bête est licite à la consommation. Ainsi, si elle égorge une brebis, une vache ou un chameau, la bête égorgée est licite à la consommation.
La preuve de cela est le hadith suivant : « Alors qu’une jeune fille faisait paître son troupeau de moutons aux alentours de la montagne de Sal’a à Médine, un loup attaqua l’un de ses moutons. La jeune fille prit alors une pierre tranchante et égorgea la chèvre avant que celle-ci ne meure. Le Prophète () déclara ensuite licite, la viande de la bête qu’elle avait égorgée. »
Cela prouve bien que toute bête égorgée par une femme est licite à la consommation et qu’il n’existe aucune différence en cela entre la fille pubère et la jeune fille douée de discernement ni entre la femme qui a ses menstrues et celle qui ne les a pas, car le Prophète () n’entre pas dans ces détails.
Quant à la croyance de certains selon laquelle une bête égorgée par une femme ou par une femme ayant ses menstrues est illicite à la consommation, elle est sans fondement. C’est pourquoi nous disons que sont licites, les bêtes égorgées par une femme ayant ses menstrues, par une femme étant en état d’impureté majeure ou devant faire ses petites ablutions ou par une jeune fille arrivée à l’âge du discernement.
D’autres savants sont toutefois d’avis qu’il est préférable à la femme de donner mandat à un homme qui égorgera son offrande du jour de l’Aid même s’il lui est permis de l’égorger elle-même, comme mentionné précédemment. Al-Nawawî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Al-Châfi’î et les adeptes de l’école Hanéfite ont dit qu’il était recommandé d’égorger soi-même son offrande. Al-Mâwardî a dit : « Sauf pour la femme à qui il est recommandé de mandater un homme pour le faire.»
Source : islamweb.net