Revenue de Dakar après sa spécialisation en rhumatologie, Dr Joëlle Zabsonré/Tiendrébéogo officie depuis 2012 au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou. Nous l’avons rencontré à la veille du 1er congrès de la Société Burkinabé de Rhumatologie (SBR). Dans cet environnement bien triste de Yalgado, la jeune docteure qui soigne les os, est, comme son prénom l’indique, d’une jovialité contagieuse. Portrait d’une passionnée de rhumatologie.
Revenue de Dakar après sa spécialisation en rhumatologie, Dr Joëlle Zabsonré/Tiendrébéogo officie depuis 2012 au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou. Nous l’avons rencontré à la veille du 1er congrès de la Société Burkinabé de Rhumatologie (SBR). Dans cet environnement bien triste de Yalgado, la jeune docteure qui soigne les os, est, comme son prénom l’indique, d’une jovialité contagieuse. Portrait d’une passionnée de rhumatologie.
« Le travail et après le travail, l’indépendance » disait un célèbre homme de culture Ivoirien. Joëlle Zabsonré/Tiendrébéogo a fait sienne Une maxime qui la guide dans toute sa vie scolaire, universitaire voire professionnelle. Juste après l’obtention de son baccalauréat en série scientifique, elle s’est envolée à Dakar au Sénégal pour suivre des études en médecine.
Une fois au pays de Léopold Sédar Senghor, elle travaille d’arrache-pied pour tirer son épingle de jeu. Un effort qui fut très vite récompensé. La jeune étudiante obtient une bourse pour continuer ses études à Bordeaux en France.
De retour de Bordeaux, Joëlle Zabsonré a continué dans la médecine interne avant de se spécialiser en rhumatologie. Cet amour pour la médecine, elle le doit d’abord à son défunt père et sa mère qui d’ailleurs, attachée de santé en anesthésie.
Quant à la rhumatologie comme spécialité, c’est un choix inspiré par deux de ses enseignants dont un rhumatologue et un médecin interniste. «J’ai eu la chance de découvrir cette spécialité au cours de ma formation à Dakar. Du coup, je l’ai aimée surtout grâce à deux de mes enseignants ».
Aujourd’hui, c’est avec joie que la jeune femme exerce sa profession. Elle côtoie au quotidien des patients qu’elle entend aider coûte que coûte. « L’homme n’est pas une machine. Avec chaque patient, il faut adopter la manière », a-t-elle fait savoir.
« L’indisponibilité du matériel, l’insuffisance du personnel sont entre les problèmes que nous avons ici. Mais Dans l’ensemble on arrive assurer en dépit du manque de personnel, vu que nous sommes deux rhumatologues au Burkina Faso »
Cependant, dans l’exercice de sa profession, des difficultés on en rencontre. Lesquelles difficultés sont liées au problème quotidien que connaissent tous les médecins exerçant à Yalgado Ouédraogo. « L’indisponibilité du matériel, l’insuffisance du personnel sont entre les problèmes que nous avons ici. Mais Dans l’ensemble on arrive assurer en dépit du manque de personnel, vu que nous sommes deux rhumatologues au Burkina Faso » a-t-elle confié.
Bien que très chargée à s’occuper des nombreux malades qui ne cessent de fréquenter le CHU, Dr Joëlle Zabsonré arrive à s’occuper de son foyer. « J’ai la chance d’avoir un mari formidable et une famille qui me comprend. Nous sommes assez organisés pour la prise en charge des enfants. Mon mari étant aussi médecin, c’est un peu compliqué mais j’arrive à concilier mon travail et ma vie de foyer sans trop de peine», a-t-elle déclaré .
« Le Burkina Faso a fortement besoin de rhumatologues. Plus nous sommes nombreux plus on pourra faire de grandes choses pour les malades qui remplissent nos centres de santé»
Le souci majeur pour elle, c’est de partager le « peu de connaissance » qu’elle possède à ses jeunes collègues et surtout susciter en eux le désir de se spécialiser en rhumatologie. « Le Burkina Faso a fortement besoin de rhumatologues. Plus nous sommes nombreux plus on pourra faire de grandes choses pour les malades qui remplissent nos centres de santé», a-t-elle dit.
A la nouvelle génération, notamment aux étudiants en médecine l’enseignante leur conseille ceci : « Le secret de la réussite c’est le travail. Il faut travailler et donner le meilleur de soi-même parce que ce qu’il faut retenir que dans notre métier, nos juges et les meilleurs d’ailleurs sont nos patients. Quand on fait mal son travail, en retour, on est mal jugé également ».
Issa KARAMBIRI