Les conditions de vie des jeunes filles en situation de crise sécuritaire a fait l’objet d’une étude intitulée « les filles dans la crise : voix du sahel ». Les résultats de ladite étude ont été présenté ce jeudi 2 juillet 2020 à Ouagadougou.
La peur, la violence, le mariage forcé, l’abandon des études, l’absence des structures sanitaires, tels sont les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes filles dans la crise sécuritaire. Ce constat résulte de l’étude sur « les filles dans la crise : voix du sahel » menée par Plan international en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population(UNFPA) et l’université de Londres. Ladite étude met en exergue les besoins et les inquiétudes des filles dans la situation de crise sécuritaire.
« Dans les situations d’urgence, les jeunes filles sont les plus affectées donc il était bon pour nous de parler avec elles pour connaitre ce qu’elles vivent, les problèmes qu’elles traversent et savoir ce que nous pouvons faire pour elles », a confié Rasmata Ouédraogo, chargée des urgences à plan international. Au regard des résultats que présente l’étude, plan international prévoit renforcer ses actions pour soutenir les jeunes filles affectées par la crise sécuritaire.
Ces actions se résument au renforcement des espaces sécurisés à l’école y compris la prévention de la violence et la lutte contre la covid-19. A cela s’ajoute la promotion d’une programmation intégrée qui prend en compte la cohabitation pacifique. « Pour que la fille s’épanouisse, elle doit être dans un environnement de paix », renchérit Rasmata Ouédraogo.
La prise en charge psycho-sociale et la prévention des abus et des exploitations sexuelles font partie des actions à mener en faveur des jeunes filles. Pour ce qui est de l’éducation, Plan international prévoit renforcer les programmes d’apprentissage à distance et l’établissement des interventions pour le secondaire en vue de permettre aux jeunes filles de se maintenir à l’école.
Le renforcement des actions en matière de santé sexuelle et reproductive de même que celui des formations professionnelles sont également des actions prioritaires en faveur des jeunes filles.
Un accent est aussi mis sur le soutien financier des jeunes filles en vue de leur épanouissement. « Nous avons en planification d’investir un peu plus de 9 milliard de franc pour permettre à ces filles de satisfaire leur besoin et de penser à un meilleur futur. Cet appui financier est lancé depuis 2019 et va jusqu’en septembre 2020 », a mentionné Rasmata Ouédraogo.
Le ministère en charge de l’action humanitaire par la voix de Ursule Kaboré/Bouda, chargée de mission, a salué l’initiative de cette étude. De son point de vue, le rapport de cette étude vient appuyer les actions du gouvernement et lui permet de réajuster les différents plans stratégiques en faveur de la jeune fille.
« Nous allons exploiter avec un grand intérêt les résultats de cette étude pour voir comment nous pouvons recadrer les interventions dans les plans d’actions à venir », a confié Ursule Kaboré/Bouda.
L’étude a été menée en février 2020 et a concerné le Burkina Faso et le Mali. L’étude a couverte 4 localités de chaque pays. Il s’agit de : Tougan, Pissila, Kongoussi et Bonborokuy pour le Burkina Faso ; Bandiagara, Gourma Rharous, Koulikoro et Diré pour le Mali.
Marie Sorgho