Suite au drame de Banlo dans la commune rurale de Bouroum-Bouroum, la présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB) donne son analyse au sujet du cas de Banlo et à propos de la question des accidents mortels routiers qui selon elle, est un fléau mondial qui sévit aussi au niveau national. « Il faut anticiper en éduquant les populations », s’est-elle confiée à nos confrères de Oméga dans l’émission »sujet à la une » du 30 août 2021 .
La situation dramatique survenue à Banlo dans la commune de Bouroum-bouroum n’a pas fini de faire couler les salives depuis la lugubre journée du 27 août 2021. Plusieurs personnalités politiques ont communiqué sur la situation et ont manifesté leur indignation face à cet acte dit de barbarie extrême. La présidente du MRB, Monique Yeli KAM n’en constitue pas une exception.
Avant de livrer son analyse sur la situation, elle a tout d’abord témoigné ses sincères condoléances aux différentes familles endeuillées par la malheureuse situation avant de s’indigner de la nature incivique et barbare de cet acte de Banlo. Elle a également tenu à préciser qu’elle n’est pas sur le plateau en tant que ressortissante de cette partie du Burkina, plutôt en tant que présidente du MRB, une aspirante à la fonction de chef de l’Etat. Donc, burkinabé faisant une analyse sur une situation nationale.
Cependant, son analyse est tout construite sur un autre angle ; celui de la sensibilisation et de l’éducation des populations. Elle prône la politique de la prévention de de l’anticipation. Selon la ‘’ yennega de l’éducation ‘’, Banlo est un cas parmi tant d’autres. Et Banlo devrait être le dernier.
Son analyse laisse percevoir la réelle nécessité d’éduquer les populations et de les sensibiliser à certaines questions cruciales et valeurs républicaines afin qu’elles sortent de l’état de population dans lequel elles se trouvent. Elle a d’ailleurs laissé entendre à ce sujet : « les populations devraient quitter cet état de population où la condition est d’appartenir à un territoire ou une localité donnée, en intégrant celui de citoyens. Des citoyens informés de leurs droits et devoirs ». Pour elle, « quelqu’un a fauté ». Mais qui ? Elle pose donc la question de la responsabilité des acteurs politiques, de l’administration et des collectivités territoriales. C’est à eux que reviennent les missions de sensibilisation et d’éducation des populations sur les textes qui régissent la vie au sein de la société.
Comme pour inviter chacun d’entre nous à une éducation de son entourage immédiat, elle a lancé : « Education, éducation, éducation; sinon tous nous périssons ». Banlo ne doit pas être une occasion pour stigmatiser certaine communauté ou une ethnie singulière comme il est actuellement des commentaires de certains internautes, mais plutôt un miroir où chacun de nous se regard en face et accepte de se façonner. Pour la yennenga de l’éducation, il faut anticiper afin de barrer la route à des ‘’ banlo(s) ‘’.
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