Le ton est donné pour célébrer le riche héritage culturel du Burkina Faso. Dans le cadre du lancement officiel de la 3e édition du Mois du patrimoine burkinabè, qui s’est tenu le 17 avril 2025 à Bobo-Dioulasso, deux femmes figurent parmi les six personnalités nommées ambassadrices de cette célébration culturelle nationale. Il s’agit d’Apolline Traoré et de Djamila Diallo.
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le Président du Faso, a lancé officiellement la 3e édition du Mois du patrimoine burkinabè. Placée sous le thème « Patrimoine culturel et développement économique ». Cette édition s’inscrit dans une dynamique de valorisation, de transmission et d’appropriation des valeurs endogènes par les Burkinabè.
Mais au-delà des discours et des festivités prévues du 18 avril au 18 mai, la mise en lumière de figures féminines parmi les ambassadeurs de cette édition retient particulièrement l’attention. Une nomination forte de sens, qui marque la volonté des autorités de promouvoir une approche plus inclusive dans la valorisation du patrimoine culturel du Burkina Faso.
Apolline Traoré, une voix du cinéma au service de la culture
Réalisatrice de renommée internationale, Apolline Traoré n’a cessé de mettre en lumière les réalités sociales, les traditions et les histoires du continent africain à travers ses films. Son engagement pour la culture burkinabè est salué bien au-delà des frontières. En la nommant ambassadrice, les autorités reconnaissent le rôle stratégique des artistes dans la transmission des valeurs et des mémoires collectives.

Sa nomination s’inscrit dans une logique de continuité : celle d’une femme qui œuvre depuis des années à préserver, raconter et faire rayonner le patrimoine culturel à travers l’image et le récit.
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Djamila Diallo, une communicante au cœur de la valorisation du patrimoine
Djamila Diallo, de son côté, représente une génération montante d’actrices culturelles. Connue pour son dynamisme dans les domaines de la communication et de la promotion culturelle, elle est aussi très engagée sur les questions de transmission et d’identité. Sa désignation comme ambassadrice reflète la reconnaissance du rôle des professionnelles de la communication dans la mise en valeur du patrimoine, mais aussi l’importance de la voix des femmes dans les sphères décisionnelles culturelles.

En désignant deux femmes parmi les ambassadeurs de cette 3e édition, l’État burkinabè envoie un message clair : le patrimoine n’est pas seulement l’affaire des gardiens du passé, mais aussi celle des bâtisseurs de l’avenir, hommes et femmes confondus.
Fabrice Sandwidi