Au Royaume-Uni, une juge ougandaise des Nations Unies, Lydia Mugambe, a été reconnue coupable d’esclavage moderne. Cette dernière a réduit en servitude une jeune femme, l’obligeant à travailler sans rémunération à son domicile, à Oxford.
Le tribunal de la Couronne d’Oxford a établi que Lydia Mugambe avait exploité une jeune femme ougandaise en la forçant à travailler sans rémunération à son domicile à Oxford. Pire, elle a empêché la jeune femme d’occuper un emploi rémunéré.
Les faits remontent à 2022, lorsque Lydia Mugambe a incité la victime à venir au Royaume-Uni sous prétexte de travailler comme femme de ménage. Elle a conspiré avec John Leonard Mugerwa, alors haut-commissaire adjoint de l’Ouganda à Londres, pour faciliter l’entrée de la victime en fournissant de fausses informations selon lesquelles elle travaillerait au Haut-commissariat.
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Une fois sur place, la victime a été contrainte de travailler comme domestique et de s’occuper des enfants de la juge sans être payée. Lydia Mugambe a confisqué le passeport et le visa de la victime, limitant ainsi sa liberté et ses possibilités de chercher de l’aide.
C’est alors en février 2023 que l’affaire a été révélée, lorsque la victime a sollicité de l’aide, ce qui a conduit à une enquête policière. Lydia Mugambe a été arrêtée en vertu de la loi britannique sur l’esclavage moderne et a tenté de revendiquer une immunité diplomatique en raison de son rôle de juge aux Nations Unies, ce qui a été rejeté par les autorités britanniques.
Le 13 mars 2025, elle a été reconnue coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de complot en vue de violer la législation sur l’immigration, de traite des êtres humains, d’esclavage moderne et de complot en vue d’intimider un témoin. Sa peine sera prononcée le 2 mai 2025.