La rue des étoiles continue de s’illuminer pour ces femmes qui ont marqué l’histoire africaine, en général et du Burkina Faso, en particulier. Aujourd’hui, allons à la découverte de Yvette Boni Zombré, défenseuse infatigable de l’égalité du genre et pionnière dans le domaine de la sécurité. Elle a marqué de son empreint, la police burkinabé et les missions de maintien de la paix des Nations Unies.
Née à Koumbia en 1973, précisément le 31 décembre, Yvette Boni Zombré s’engage dès son jeune âge dans la voie de la justice et de la sécurité. Elle intègre la police nationale burkinabé et gravit les échelons grâce à son engagement, son dévouement et son professionnalisme. Son travail acharné lui vaut le poste de chef de la Brigade économique et financière du Service Régional de la Police à Bobo-Dioulasso entre octobre 2008 et septembre 2011.
De février 2014 à septembre 2015, elle se voit nommer chef de division de la police économique et financière à la Direction de la police Judiciaire. Toutefois, l’impact de Yvette Bony Zombré ne se limite pas qu’au Burkina. En effet, en 2015, elle rejoint en tant qu’officier de police individuel, la Mission multidimensionnelle intégrée en République centrafricaine (MINUSCA).

Là, elle sert en tant que cheffe d’équipe de la formation en police judiciaire et assistante investigatrice au bureau du contrôle interne de la mission.
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Comme précédemment signifié, Yvette Boni Zombré s’est investie dans la défense de l’égalité du genre. En effet, elle s’active dans la promotion des femmes au sein des forces de l’ordre. Ce qui lui vaut le poste de vice-présidente, puis de présidente de l’association des femmes de la police du Burkina Faso, de 2015 à 2018.
Autant d’engagement et de leadership mérite d’être salué. En 2016, elle reçoit le prestigieux prix international de la policière du maintien de la paix des Nations Unies, devenant ainsi la première policière à être honorée de cette distinction. De 2019 à nos jours, elle siège au poste d’officier de protection au bureau de terrain de Bangui de la Cour pénale internationale, chargée de la protection des témoins et des victimes.
Un parcours exemplaire et un engagement remarquable qui n’ont point échappé à la vigilance des initiateurs de la rue des étoiles ayant décidé d’immortaliser son nom sur une stèle, à la Rue des Étoiles.
Fabrice Sandwidi