Bernadette Dao Sanou a marqué le Burkina Faso par un engagement exceptionnel dans le domaine de la culture et du social. Écrivaine prolifique, pédagogue dévouée et pionnière politique, son nom figure désormais sur la Rue des Étoiles, célébrant une carrière dédiée à l’éducation, à la littérature et au service public.
C’est en 1963, à l’âge de 11 ans que Bernadette Sanou Dao rejoint le Burkina Faso avec sa famille, après avoir vécue au Mali depuis 1952, année à laquelle elle est venu au monde. Elle poursuit ses études secondaires au collège Notre Dame de Kolog-Naba à Ouagadougou, où elle obtient son baccalauréat en 1972. Passionnée des lettres, elle poursuit des études supérieures en littérature et linguistique à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, à l’Université de l’Ohio aux États-Unis, et au CREDIF en France.
Après ses études et une fois de retour au Burkina Faso, Bernadette Sanou Dao consacre sa carrière à l’éducation en tant qu’enseignante de français et responsable du service de linguistique appliquée. Elle a par ailleurs occupé le poste de directrice de l’Institut Pédagogique du Burkina jusqu’à sa retraite en 2012. Également, elle s’engage en politique où elle devient la première femme à occuper le poste de ministre de la Culture de 1986 à 1987 sous la présidence de Thomas Sankara. A ce poste, viennent s’ajouter celui du ministre de l’Intégration Régionale en 1999 et le poste de directrice de l’Office National du Tourisme Burkinabé.
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En tant qu’ écrivaine, elle enrichit la littérature burkinabè avec des œuvres variées, allant de la poésie aux nouvelles, en passant par la littérature jeunesse sous le pseudonyme de Mâh Dao. Son recueil de poèmes « Quote-part et Symphonie » lui vaut le prix Jean-Cocteau de poésie en 1995. Parmi ses œuvres notables figurent « La dernière épouse » (1997) et « La femme de diable & autres histoires » (2003).
Son engagement s’étend également au domaine social, avec la fondation en 1988 de l’Association pour la survie, la protection et le développement de l’enfant (UNTENI) et en 1991 de la Caisse mutuelle pour les femmes (GUIMBI), œuvrant pour la protection des femmes et des enfants.
En inscrivant son nom sur la Rue des Étoiles, le Burkina Faso rend hommage à une femme qui a su faire briller la culture et l’éducation à travers son engagement.
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