Artiste de renom et militante infatigable, Miriam Makeba a su allier musique et engagement pour défendre la liberté et la dignité des peuples africains. Surnommée « Mama Africa », elle a marqué l’histoire par son talent exceptionnel et son combat contre l’apartheid. Aujourd’hui, son nom brille parmi les personnalités de la Rue des Etoiles, à Ouagadougou , symbole d’un héritage indélébile.
Née le 4 mars 1932 à Johannesburg, en Afrique du Sud, Zenzile Miriam Makeba grandit dans un pays marqué par l’apartheid. Très tôt, elle découvre le pouvoir de la musique et l’utilise pour raconter l’histoire de son peuple. Son style, mêlant influences africaines et jazz, lui ouvre les portes de la scène internationale.
Mais son engagement politique lui vaut l’exil. Privée de sa nationalité sud-africaine en 1960 après avoir dénoncé l’apartheid aux Nations Unies, elle conquit le cœur du monde. Devenue citoyenne du monde, la diva est accueillie par plusieurs pays et soutenue par des figures comme Harry Belafonte, Kwame Nkrumah et Thoma Sankara. Ce dernier l’invitera d’ailleurs au Burkina Faso en Aout 1986 à l’occasion des trois de l’avènement de la révolution. C’est ainsi qu’elle participera aux deux mégas concerts organisés à Ouagadougou et Bobo Dioulasso aux côtés d’autres musiciennes comme Tshala Muana, Abéti Masikini, M’Pongo love, Nahawa Doubia et Nanyanka bell.
Décédée le 10 novembre 2008, ses titres emblématiques, Pata Pata, Malaika et The Click Song, résonnent toujours à travers le globe et font d’elle une ambassadrice de la culture africaine.
Aujourd’hui, son nom s’inscrit parmi les étoiles, symbole d’une femme qui a su allier art et combat.