Un couple spécialisé dans l’arnaque en ligne via des pages Facebook et des groupes WhatsApp a été mis aux arrêts à Bobo-Dioulasso. Pendant huit ans, ces cyberdélinquants soutiraient de l’argent à leurs victimes en leur promettant des mises en relation fictives. Le Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins a dévoilé les détails de cette affaire lors d’une conférence de presse.
L’ère du numérique a ses avantages, mais aussi ses dérives. À Bobo-Dioulasso, un couple a exploité pendant huit ans les failles des réseaux sociaux pour orchestrer une vaste escroquerie. Se cachant derrière des pages Facebook et des groupes WhatsApp aux noms accrocheurs, ils ont dupé des dizaines de personnes en quête de relations, avant que la police ne mette fin à leurs agissements.
L’affaire a été révélée par le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 29 janvier 2025 à Bobo-Dioulasso. Selon les forces de l’ordre, T.A.M., 29 ans, et son épouse O.R., 21 ans, opéraient depuis plusieurs années sous couvert de fausses annonces publiées sur Facebook et WhatsApp.
Le couple avait mis en place un stratagème bien ficelé. Dans un premier temps, ils collectaient frauduleusement des Cartes nationales d’identité burkinabé (CNIB) auprès de lycéens d’un établissement privé de la ville. Contre la somme de 5 000 FCFA, ces derniers étaient persuadés que leurs documents serviraient à un prétendu projet d’installation de GPS sur motos. Mais en réalité, les CNIB étaient utilisées pour acheter des puces téléphoniques destinées à des activités frauduleuses.
Avec ces puces, T.A.M. et O.R. créaient plusieurs pages Facebook sponsorisées, aux noms évocateurs tels que « LOVE TV », « Plan BIZZI », « CHANEL TV », « Nafi Plan » ou encore « Love-Love TV ». Ces pages affichaient des images séduisantes de jeunes filles accompagnées de numéros de téléphone servant d’appât.
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Les escrocs faisaient payer aux victimes des frais d’adhésion à des groupes WhatsApp, allant de 10 000 à 20 000 FCFA, avant de les bloquer après un faux espoir de mise en relation. Cette arnaque leur rapportait entre 80 000 et 300 000 FCFA par mois, des revenus qu’ils réinvestissaient dans des activités commerciales légales.
La perquisition au domicile du couple a révélé des preuves accablantes : plusieurs téléphones, cartes bancaires, dizaines de puces téléphoniques, copies de CNIB et une somme en espèces. Les enquêteurs ont également saisi du tramadol, renforçant les soupçons sur leurs activités illicites. Le couple est en garde à vue et fera face à la justice. La police met en garde contre les arnaques en ligne et invite la population à la vigilance. Ce démantèlement vise à freiner la cybercriminalité et sensibiliser sur ses dangers.
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