Lorsque les fêtes tombent en semaine, l’enthousiasme des célébrations se heurte à la réalité du travail. Noël, Nouvel an, Ramadan, Tabaski et autres occasions joyeuses sont souvent assombris par l’obligation de retourner au travail dès le lendemain. C’est une situation souvent difficile à gérer pour bon nombre de personnes. Nous avons recueilli l’avis des internautes sur la question.
Les fêtes qui tombent en semaine peuvent créer un décalage entre la durée des célébrations et le rythme imposé par le travail. Imaginez-vous l’ambiance festive, les retrouvailles familiales, l’effervescence des cadeaux ! Puis, devoir se réveiller très tôt le lendemain ! Difficile d’aller au boulot !
D’après Guemila Sawadogo, reprendre le travail dès le lendemain d’une fête n’est pas une solution idéale car plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Selon ses dires, un seul jour de congé est rarement suffisant pour véritablement se remettre de la fatigue surtout, après des célébrations souvent marquées par des repas copieux et des moments intenses.
« La fatigue accumulée, parfois accompagnée d’indigestion peut affecter notre concentration et notre productivité. Un jour supplémentaire de repos favoriserait une meilleure récupération physique et mentale, permettant de revenir plus en forme et concentré. Cela bénéficierait à la fois, à notre bien-être et à notre productivité, tout en offrant une transition plus douce entre les fêtes et le travail », a-t-elle expliqué.
Du même avis que Guemila Sawadogo, Ormela Yaméogo souligne le climat d’inconfort et de pression que pose cette situation.
« Lorsque les fêtes tombent en semaine et que les gens sont obligés de reprendre le travail dès le lendemain, cela crée un réel inconfort. La fatigue liée aux célébrations et la pression de devoir retourner au service le jour suivant peuvent être difficiles à gérer », a-t-elle fait savoir avant de faire une recommandation.
« Il serait pertinent d’accorder un jour de repos supplémentaire après chaque fête en semaine, afin de permettre aux employés de se reposer et de revenir au travail en pleine forme. Ce qui améliorerait à la fois, leur bien-être et leur performance », a-t-elle suggéré.
« Le pays a d’autres priorités »
Alors que certains éprouvent des difficultés face à cette situation, d’autres y voient un moindre mal. C’est le cas de Cheick Sangaré. A l’entendre, cette situation ne pose aucun problème. Aussi, explique-t-il, il n’y a pas la possibilité de modifier le calendrier des fêtes, comme déplacer Noël à un week-end et qu’il serait peu réaliste d’imposer un jour férié, à chaque fois après une célébration.
« Le pays a d’autres priorités et ne peut pas se permettre d’ajouter systématiquement des jours de repos. En réalité, je pense que la situation est déjà bien équilibrée. Les journées de travail avant les fêtes permettent une préparation suffisante et, de toute manière, beaucoup de personnes arrivent à s’adapter. Ce compromis entre travail et festivités semble fonctionner sans causer de réels désagréments », a-t-il indiqué.
« De nombreux employés sont moins productifs après les fêtes »
Quant au Juriste-Consultant, Ignace de Loyola Sawadogo, il est revenu sur l’existence des jours fériés au Burkina Faso avant de convoquer l’article 2 de la loi sur les fêtes légales, qui déclare obligatoirement chômés et payés ces jours. « Lorsque ces jours tombent un dimanche, le jour suivant est également chômé et payé. Cependant, lorsqu’une fête tombe un jour ouvrable, les services publics et privés restent ouverts, le lendemain », a-t-il expliqué.
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Plus loin, il a ajouté que travailler immédiatement après une fête n’est pas sans conséquences sur la performance des travailleurs. « En effet, de nombreux employés sont moins présents ou moins productifs après une fête, souvent en raison de la fatigue ou du déplacement vers d’autres localités pour les célébrations », a-t-il noté avant de clore par un appel, celui de trouver un équilibre pour que les fêtes ne deviennent pas une source de contre-productivité.
Car selon lui, changer le monde commence par changer notre propre manière de gérer ces moments de célébration.
Fabrice Sandwidi
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