A Ouagadougou, la pomme de terre fait partie des aliments les plus convoités pendant les fêtes. Cependant, la hausse du prix du légume sur le marché en juillet dernier laisse les gens sceptiques quant à la possibilité de s’en approvisionner en quantité. A la veille de la fête de Noël et à quelques jours du 31 décembre, nous sommes allés à la rencontre de Michel Ouangré et Tahirou Rouamba, respectivement vendeurs de pomme terre.
Avec plus de 20 ans d’expérience dans la vente de la pomme de terre au quartier Zone 1 de Ouagadougou, Michel Ouangré vend le kg à 700 f à la veille de la fête de Noël.
Un prix qui pour lui, restera statique jusqu’en fin janvier. « Quand la pomme de terre de Ouahigouya sera prête, le prix va encore diminuer. Il peut même aller à 500 FCFA voire 300 FCFA. Mais pour ça, il faudra attendre février », précise-t-il avec certitude.
D’un air jovial et rassurant, il déplore le manque de clientèle. « Le marché n’est pas trop ça. Mais, je suis habitué. Je garde espoir jusqu’à la veille du premier janvier », espère-t-il.
Concernant le prix du kg qu’il vend à 700 fcfa, l’homme s’explique. « La pomme de terre que nous venons actuellement n’est pas du Burkina Faso. C’est celle venue de la Hollande et nous venons le kg à 700 fcfa parce qu’il y a une abondance sur le marché. Cela est du au fait que l’importation de pomme de terre ne soit pas monopolisé par une seule personne 》, clarifie-t-Michel Ouangré.
Selon lui, la hausse du prix de la pomme de terre en juillet dernier s’explique par l’insécurité qui sévit dans certaines localités du Burkina Faso. « Le prix était à 1000 fcfa parce qu’il n’y a pas eu une grande production au niveau national. Il y a des agriculteurs qui ne sont plus disposés à cultiver. Mais comme on retrouve petit à petit la quiétude, je crois qu’on n’aura pas ce problème cette année », souhaite-t-il.
Contrairement à ce dernier, Tahirou Rouamba ne comptabilise que 5 ans dans le domaine. Installé à Arb-yaar au quartier Tanghin, il vend le kg à 750 fcfa. A son niveau, les clients se font un peu rares. Mais, l’homme dit être satisfait. « Cette année, le marché n’est pas comme les années antérieures. Cette situation, je pense qu’elle est due à la situation sécuritaire et je prie Dieu qu’on retrouve totalement la paix. Et comme j’ai confiance à nos autorités, ceci ne sera qu’un souvenir demain », suggère-t-il.
Pour Tahirou Rouamba, même s’il vend le kg à 750 FCFA, , il est difficile de préciser un prix fixe de la pomme de terre, tant tout varie et change à tout moment.
« Je peux épuiser le stock que j’ai à mon niveau et le temps d’aller m’approvisionner, le prix peux connaître une hausse tout comme ça peut diminuer. Donc, nous gérons avec cette situation », explique-t-il.
Abdoulaye Ouedraogo
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