Dans un monde où tout semble fait pour l’écraser, elle se bat, résiste et reste déterminée à se frayer un chemin de réussite. La combativité de Samira Kouanda est un feu ardent qui illumine toutes les femmes qui sont tentées de baisser les bras.
Cuvette plastique en parfait équilibre sur la tête, les mains au poignets, Samira Kouanda se rend quelque part, à moto. C’est ici, au rond-point de la Patte d’oie à Ouagadougou que nous l’avons remarquée en circulation. Accostée, elle s’arrête et coupe le moteur. Après avoir informé que les gâteaux salés coutent 100f l’unité, elle descend de sa moto et nous montre le contenu de son panier
« Subvenir à mes besoins et survivre »
Samira Kouanda est originaire de Manga, province du Zoundwéogo. Quand elle était jeune fille, elle est venue à Ouagadougou dans le but de trouver du travail car n’étant pas scolarisée. Elle rencontre alors, son prince charmant. Mariée depuis 11 ans, elle est mère de trois enfants âgés respectivement de 10 ans, cinq ans et 15 mois.
« Avec une seule main, il ne peut pas tout faire. Chacun doit chercher de son côté pour ramener quelque chose à la maison. Cela fait sept mois que je fais cette activité. J’ai commencé lorsque mon enfant avait huit mois, pour subvenir à mes besoins et survivre », explique-t-elle.
L’aînée est à l’école, la cadette restée à la maison et le dernier, au dos. Samira Kouanda fait de petits métiers pour aider son époux dans les charges familiales. Elle aide les femmes qui font la restauration par terre en faisant la vaisselle ou les travaux domestiques dans les concessions et bien d’autres, afin d’avoir un petit revenu en rentrant le soir. Elle fait vend également du savon liquide et des gâteaux salés. dans son quartier ou se balade pour les vendre.
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« Je peux gagner 1000 fcfa »
Le travail de Samira est laborieux en plus, de combiner le rôle de femme au foyer, de mère et de vendeuse ambulante, Depuis huit mois, elle allie les différentes tâches. « J’ai commencé au marché de Pissy à pied. Puis, après un moment, j’ai pu acheter un vélo. Si je prends le vélo, je n’arrive pas tôt et je ne trouve pas toujours les clients que je cible », souligne-t-elle.
Samira est à féliciter pour son dévouement au travail. « Ma belle-sœur m’a donné une ancienne moto, ce qui m’aide beaucoup. En moyenne, je peux gagner 1 000 francs par jour. Mais, ce n’est pas tous les jours que je vends », précise-t-elle.
Dans son commerce, Samira Kouanda rencontre des difficultés dont l’inflation du prix des denrées alimentaires, le carburant et les longues distances à parcourir. « J’utilise le gaz, ce qui est un peu plus rapide. Mais, la rupture de stock ralentit le travail. Le litre d’huile est passé de 1 000 francs à 1 300 francs et le bidon de 20 litres coûte maintenant 25 500 francs. Donc, c’est compliqué de faire beaucoup de bénéfices », déplore-t-elle.
Face aux charges, c’est à peine si elle s’en sort. « Je cours de gauche à droite pour chercher de l’aide. s qui sont toujours les bienvenues. J’ai choisi d’aller prospecter les clients au grand marché, espérant que ça sera meilleur. Je vais bien m’organiser pour maximiser mes chances », se console-t-elle.
Samira Kouanda rêve d’ouvrir une boutique de produits alimentaires tout en augmentant la quantité de sa production et le nombre de clients qui accepteraient collaborer avec elle.
Françoise Tougry
Fabrice Sandwidi
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