Titulaire d’une licence en communication pour le développement, Hanna Samira Moumoula est une jeune conteuse Burkinabè. Elle s’est lancée dans cet art en 2022. Pour elle, cette passion, il fallait la vivre. En deux ans, elle a démontré son talent.
Hanna Samira Moumoula est entrée dans le domaine du conte de façon fortuite. Le conte est un récit de d’aventure imaginaire destiné à distraire. A l’université, en plus des activités associatives qu’elle mène, elle veut s’essayer à une discipline qui touche l’art. Mais, elle ignore laquelle. Une amie lui demande si le conte l’intéresse, elle répond par l’affirmative sans vraiment savoir à quoi s’attendre. « Je veux parler du travail, de la recherche et surtout de la rigueur dont il fallait faire preuve dans ce domaine », dit-elle.
« Le hasard n’existe pas »
Pour cette jeune conteuse, le hasard n’existe pas. « Je me suis dit que ça allait forcément me conduire à quelque chose de positif. Et voilà que ce qui était un passe-temps est devenu un plaisir presqu’indispensable », se souvient-elle.
Consciente que dans le domaine des arts tels que le théâtre, de conte, le slam, il faut des prérequis à apprendre avant de passer à la pratique, elle renforce ses capacités auprès du conteur KPG.
« Le conte est un art que j’ai appris à l’atelier de la forge avec sa majesté Saan-Naaba Kuilig Bounda de Saaba (Arbollé) plus connu sous le nom de KPG Conteur », confie -t-elle. Avec lui, Hanna Samira Moumoula a eu la chance d’apprendre deux genres d’histoires, les contes de patrimoine, liés à la culture burkinabè ou celle de l’Afrique en générale et les contes de création qui sont plus, son domaine de définition. Aujourd’hui, la jeune fille s’est familiarisée à ces deux genres.
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Hanna Samira Moumoula tire sa source d’inspiration de l’observation et l’écoute. Une seule phrase, un seul mot suffit pour qu’elle les transforme en conte. « Notre domaine est souvent négligé et parfois, le public n’imagine même pas le travail qu’il y a derrière chaque prestation. Pourtant il y a une phase de recherche, d’écriture, d’assimilation du texte et enfin du récit », a-t-elle notifié.
Médaillée d’or aux IXe jeux de la francophonie
Ce qui inspire davantage Hanna avant cette étape c’est l’observation, l’envie, la responsabilité de parler, de dénoncer ce qui se passe dans son environnement. « Le conte est amusant. Mais, il est surtout ludique. Joindre l’utile à l’agréable », a-t-elle précisé.
En Août 2023, elle est sacrée médaillée d’or aux IXe jeux de la francophonie à Kinshasa dans la catégorie Contes et Conteurs.
Après sa compétition, elle participe en Avril 2024 au Marché des arts et de spectacles d’Abidjan (MASA).
Elle fait également une tournée en France entre, Limoges, Grenoble, Paris, à l’occasion du festival les Zébrures d’automnes et le sommet de la Francophonie.
Présentement, étudiante en protection et droit de l’enfant en master 2 et étudiante en voix off, Hanna Samira Moumoula a de magnifiques réalisations en cours.
Monique Savadogo
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