La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Bénin est une cause de plus en plus soutenue par de nombreuses organisations engagées en faveur des droits des filles et des femmes. Du 23 novembre au 7 décembre 2024, la question de la justice pour les VBG sera au centre des débats publics, sur les plateformes digitales et les médias traditionnels.
Selon l’ONG Centre d’Aide et de Lutte contre les Violences faites aux Femmes(CALVIF), la problématique sociale des VBG a été concrétisée avec la promulgation de la loi n°2011-26 du 9 janvier 2012, qui visait à prévenir et réprimer les violences faites aux femmes (discriminations, stigmatisations, harcèlement, viol, inceste, intimidation, excision etc).
En 2021, le cadre législatif a été renforcé de manière significative grâce à la loi n°2021-11 du 20 décembre 2021, portant sur les dispositions spéciales de répression des infractions basées sur le sexe et la protection de la femme en République du Bénin.
Malgré l’instauration de ce cadre législatif et institutionnel favorable, le taux de dénonciation des violences n’a pas augmenté de manière exponentielle comme escompté.
Les survivantes et victimes au Bénin sont souvent découragées par des procédures judiciaires réputées lentes, lourdes et coûteuses, ajoutant à cela, leur épuisement déjà causé par les violences subies.
Convaincue de l’importance de la justice dans la lutte contre les violences faites aux femmes, l’ONG CALVIF lance une campagne visant à encourager les survivantes et victimes à chercher justice.
Elle vise à « Encourager les victimes de violences basées sur le genre à dénoncer leur agresseur et leur offrir un accompagnement afin qu’elles obtiennent justice. »