À l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Enfant, l’Assemblée législative de Transition a accueilli, ce 21 novembre 2024, 300 enfants venus des 13 régions du Burkina Faso pour des échanges directs avec les membres du Gouvernement. Cette séance spéciale, présidée par le Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr. Ousmane BOUGOUMA, a offert à ces jeunes députés d’un jour une opportunité unique de poser leurs questions et de soumettre leurs préoccupations à trois ministres clés.
Parmi les membres du Gouvernement présents figuraient Madame Nandy SOME/DIALLO, ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Monsieur Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU, ministre de la Santé, et Monsieur Boubacar SAVADOGO, représentant le ministre de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales. Ces échanges ont permis de faire le point sur les initiatives gouvernementales visant à améliorer les conditions de vie des enfants au Burkina Faso.
Les enfants face à leurs Défis
Léna DAMIBA, l’une des jeunes députés, a ouvert les discussions en posant une question cruciale à Madame Nandy SOME/DIALLO : « Madame la ministre, l’année dernière, nous avons plaidé auprès du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, pour l’application des lois contre le mariage précoce. Quelles mesures ont été prises depuis pour protéger les enfants contre les mariages d’enfants ? ».
La réponse de la ministre a mis en lumière les efforts du gouvernement pour lutter contre ce fléau. En collaboration avec le ministère de la Justice, une révision du Code des personnes et de la famille est en cours pour harmoniser l’âge minimum légal du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons. Parmi les actions entreprises figurent l’adoption de la stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants, la scolarisation de jeunes filles vulnérables grâce à des bourses scolaires, et la distribution de kits scolaires. En outre, des projets générateurs de revenus sont financés pour 1400 adolescents, et plus de 200 adolescents ont été dotés de moyens de transport pour faciliter leur apprentissage.
Adama OUEDRAOGO a ensuite interrogé la ministre sur les initiatives visant à éloigner les enfants des sites d’orpaillage dangereux. La ministre SOME/DIALLO a expliqué que plusieurs actions ont été menées, notamment des campagnes de sensibilisation, l’établissement d’extraits d’actes de naissance pour les enfants vulnérables, et la formation professionnelle de nombreuses adolescentes. Un réseau de protection des enfants, incluant une coopération transfrontalière avec la Côte d’Ivoire, a également été mis en place.
Les enfants ont aussi adressé leurs questions au ministre de la Santé, M. Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU, sur la gratuité des soins pour les femmes et les enfants ainsi que sur la construction d’un hôpital mère-enfant. En réponse, le ministre a souligné les avancées en matière de soins de santé gratuits et les projets en cours pour améliorer les infrastructures de santé.
Monsieur Boubacar SAVADOGO, représentant le ministre de l’Éducation, a été interrogé sur la gratuité de l’école pour tous les enfants et l’inclusion des enfants en situation de handicap. Le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à rendre l’éducation accessible à tous et à intégrer les enfants handicapés dans le système éducatif.
Ces échanges ont permis de mettre en lumière les défis que rencontrent les enfants au Burkina Faso et les efforts du gouvernement pour y répondre. La Journée internationale des Droits de l’Enfant 2024 a été une plateforme précieuse pour les jeunes Burkinabè, leur permettant de s’exprimer et de participer activement au dialogue sur les politiques qui les concernent.