Rappelé à Dieu le père, le 9 novembre 2024, les obsèques de Monseigneur Jean-Marie Compaoré ont eu lieu, ce samedi 16 à la cathédrale de l’immaculée conception de Ouagadougou.
C’est une grande foule qui est venue aujourd’hui, célébrer la mémoire de Monseigneur Jean-Marie Compaoré. Chants, louanges et témoignages ont meublé la messe.
Au nombre des témoignages des hautes autorités du Burkina Faso, lus par l’abbé Alfred Ouédraogo, vicaire général de l’archidiocèse de Ouagadougou, on note des messages empreints de compassion et de solidarité.
« C’est avec consternation que j’ai appris le rappel à dieu de Monseigneur Jean-Marie Untaani Compaoré le 9 novembre 2024. Au-delà du sacerdoce religieux, Monseigneur s’est investi pour la cohésion sociale. En cette circonstance douloureuse, je présente mes condoléances les plus attristés à l’église catholique et à sa famille d’origine », a traduit le Chef de l’État, Capitaine Ibrahim Traoré.
Pour sa majesté Mogho Naaba Baongho, la disparition de Monseigneur Jean-Marie Untaani Compaoré est une perte immense pour le Burkina Faso. En effet, « Le défunt était nanti de hautes qualités humaines. Il a su marquer positivement l’église catholique et l’ensemble des populations de notre royaume. Puisse dieu l’accueillir dans son royaume. Et que la terre du Burkina lui soit légère !», a prié l’Empereur des Moosé.
Dans le mot de Monseigneur Anselme Titiama Sanou, il a indiqué qu’ils ont été camarades d’école primaire et promotionnaires depuis le petit séminaire.
A cause du concile Vatican qui préparait sa session, les responsables ont regroupé la promotion 62 et 63 pour une seule ordination. 15 personnes ont été ordonnées entre le 1er et le 10 septembre 1962.
De 1962 à ce jour, chacun a été à la fois prêtre, évêque, professeur, directeur ou recteur selon les dispositions de son évêque.
Parmi ces 15, il y a eu quatre évêques dont Jean Marie Compaoré, Philippe Kourouma, Anselme Titiama Sanou et Wenceslas Compaoré.
Selon Monseigneur Anselme Titiama Sanou, Jean-Marie Comparé est l’incarnation de la race de ceux qui cherchent, ceux qui poursuivent la face du seigneur.
« Chers aînés, je me suis souvent vu comme le plus petit et le plus jeune du groupe et voici que, selon l’appel du seigneur pour rentrer dans sa maison, vous êtes partis l’un après l’autre, me laissant comme le dernier de série depuis ce samedi 9 novembre. J’ai gardé l’espérance au départ de chacun d’entre vous surtout, ces derniers temps, Monseigneur Wenceslas, l’abbé Jacques François Larba, l’abbé Élie et aujourd’hui, Monseigneur Jean-Marie », a-t-il cité.
Et il renchérit « Comme le second crucifié, j’ai dit au seigneur et je vous le dis aussi en petit frère : Souvenez-moi de moi dans la maison du Père! Je lève les yeux vers vous en partageant la même espérance d’être avec vous dans la maison du père. Je lève les yeux vers vous. Tirez-moi par la main du cœur et de la fraternité ».
Jean-Marie Compaoré est né le 29 juillet 1933 à Sayounyongo. Fils de feu comparé Jean-Baptiste et de Caroline, il est issu d’une famille de cinq enfants dont un garçon et quatre filles.
Baptisé le 30 juillet 1933 à la paroisse Saint Joseph de Pabré, il est ordonné prêtre le 8 septembre 1962 à Ouagadougou.
Françoise Tougry
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