La Fondation Orange a lancé, pour la deuxième année consécutive, une campagne de soutien aux femmes atteintes de cancer du sein, offrant une prise en charge gratuite. L’événement de lancement officiel de ladite campagne a eu lieu le 30 octobre dernier à Ouagadougou, dans les locaux de Orange Digital Center situé à Ouaga 2000.
La Fondation Orange a lancé, pour la deuxième année consécutive, une campagne de soutien aux femmes atteintes de cancer du sein, offrant une prise en charge gratuite. L’événement de lancement officiel de ladite campagne a eu lieu le 30 octobre dernier à Ouagadougou, dans les locaux de Orange Digital Center situé à Ouaga 2000.
Au total, la prise en charge gratuite de 100 femmes atteintes de cancer du sein est prévue. Selon le Professeur Nayi Zongo, président de la Ligue Burkinabè contre le Cancer de Sein (LIBUCAS), quatre conditions principales doivent être remplies pour bénéficier du soutien de la Fondation Orange et de ses partenaires. La première condition est de diagnostiquer le cancer du sein à un stade précoce. C’est-à-dire être dans une situation ou la probabilité de guérison est importante.
La deuxième condition est que le médecin traitant doit démontrer la nécessité d’une intervention chirurgicale.Pour la troisième condition, le médecin doit constituer un dossier et le présenter lors de la réunion hebdomadaire des experts en cancer du sein pour validation.
Enfin, la dernière condition est que cette campagne s’adresse uniquement aux femmes vulnérables, notamment aux déplacées internes et aux femmes démunies, qui ne sont pas en mesure de supporter les frais liés aux interventions chirurgicales.
Le cancer du sein représente un véritable enjeu de santé publique au Burkina Faso. Sur 100 cancers féminins diagnostiqués au Burkina Faso, 55 sont des cancers du sein. Chaque année, plus de 300 cas de cancers du sein sont diagnostiqués et opérés au Burkina Faso. Cependant, la pauvreté condamne plusieurs femmes à rester sans traitement. N’ayant pas la possibilité d’assurer les frais liés au traitement du cancer, elles voient leur mal évoluer vers une mort certaine.
Pour le professeur Nayi Zongo, cet engagement de la fondation Orange, est salutaire car il permettra à ces femmes démunies atteintes de cancer du sein de bénéficier de la chirurgie, pierre angulaire du traitement du cancer du sein. Soyez sûrs, que l’année prochaine, quand on se réunira pour faire le point, a souligné Nayi Zongo, on va être à court d’argent avant la fin de l’année surtout que l’État a lancé une vaste campagne de sensibilisation pour susciter le dépistage.
« Les cliniques mobiles sillonnent les villages et le cancer de sein va être diagnostiquée chez les femmes démunies et déplacées internes ne pouvant pas assurer leurs soins. Elles seront bien heureuses de pouvoir se faire prendre en charge par la fondation orange », a-t-il déclaré.
Au cours de la campagne précédente, 117 personnes dont 116 femmes et un vieillard déplacé interne de 81 ans ont bénéficié de la prise en charge de la Fondation Orange sur les 100 initialement prévus.
L’hôpital Schiphra a gracieusement offert les soins. Ce qui a permis de réutilisation des ressources de l’hospitalisation pour prendre en charge des 17 autres personnes.
« Engagée à vie contre le cancer »
Derrière cet engagement de la Fondation Orange, se cache une histoire personnelle touchante. Yasmina Ouédraogo Traoré, Directrice des Ressources humaines d’Orange Burkina, par ailleurs présidente de la Fondation burkinabè contre le cancer du sein (FOBUCAN), a elle-même été confrontée à la maladie. Guérie, elle a décidé de consacrer son énergie à aider d’autres femmes à leur tour.
« J’ai été atteinte de la maladie, j’ai subi toutes les étapes de soins, la chirurgie, huit chimiothérapies et la radiothérapie. Aujourd’hui, je vais bien, je suis en rémission complète. Actuellement, je fais des contrôles réguliers de trois mois, puis de six mois et maintenant jusqu’à 5 ans. Les contrôles vont se faire de façon annuelle », a-t-elle témoigné.
Yasmina Ouédraogo a eu la chance d’avoir survécu. Dès les premiers instants de sa guérison, elle s’est faite une promesse, après ce constat. « Dans les hôpitaux, pas mal de personnes démunies, vulnérables n’avaient pas un minimum de moyens pour se faire soigner. A la fin de mon traitement, je me suis engagée à vie contre le cancer du sein. Cet engagement s’est matérialisé par la mise en place de la fondation burkinabè contre le cancer en avril 2023.
L’objectif est de de contribuer à la réduction de la mortalité liée au cancer du sein et globalement le cancer », a-t-elle mentionné.
Françoise Tougry
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