La 4e édition de la journée de la sauvegarde de la biodiversité a eu lieu, ce samedi 10 août 2024 à Koankin dans la commune rurale de Pabré. Le Chef du village Naaba Koango a lancé les activités du jour. 200 plants ont été mis sous terre.
Ce jour 10 août marque la 4e édition de la journée de la sauvegarde de la biodiversité. Le reboisement dans cette forêt de plus de 28 hectares est devenu une sorte de tradition à laquelle, l’Association pour la Sauvegarde de la Biodiversité (ASABIO) n’a pas dérogé. En effet, 200 plants ont été mis sous terre. « La mobilisation de cette année dépasse nos attentes. On ne s’attendait pas à un tel engouement. Cela veut dire qu’il y a de l’évolution dans le travail », a expliqué Koank-Naaba Kaongho, chef du village.
Il a saisi l’occasion pour rappeler qu’en 2015, la digue a cédé. Pour faire face à cette difficulté, les gens du village, les amis et les ressortissants du village vivant à l’étranger ont procédé à une cotisation financière afin de pouvoir réparer la digue. « Mais, les fonds n’étaient pas suffisants. Nous lançons donc, un appel au président du Faso et à toutes les bonnes volontés pour nous aider, à résoudre ce problème car nous n’avons pas de forages. Cela permettra de maintenir l’eau pour la forêt et aux femmes de mener convenablement des activités génératrices de revenus notamment le maraîchage qu’elles pratiquent déjà », a soutenu le patron de la cérémonie.
L’innovation majeure
Des associations féminines, les femmes déplacées internes vivant dans la localité et leurs enfants n’ont pas manqué ce rendez-vous qui a connu une innovation. Il s’agit d’une exposition vente. L’objectif est de montrer tous les bienfaits liés aux arbres.
Les exposant.e.s ont présenté et vendu des produits issus de la forêt et autres produits. On note la pharmacopée traditionnelle, les tisanes, le soumbala, la bière de mil, les mets locaux (zamnè, gonré, kalyanga, gnon, beurre de karité), des sacs écologiques, des pagnes Faso Dan Fani, etc.
Il y a eu également des plants en vente tels que des caféiers, des cacaoyers, … 200 plantes de variétés locales dont celles en voie de disparition, celles à valeurs thérapeutiques, médicinales et nutritionnelles.
La forêt, un bien commun
L’édition 2024 s’est tenue sous le thème « Urbanisation galopante et survie des forêts communautaires« .
« Nous avons tous en dénominateur commun, la forêt et il sied de la protéger car au fur et à mesure que l’urbanisation avance, on perd notre couvert végétal. Ce thème vise à interpeller les différents décideurs sur le fait que l’urbanisation a un impact sur les forêts communautaires », a indiqué Jean Ilboudo, président de l’ASABIO.
Pour sa part, le secrétaire permanent du Conseil national de Développement durable (SP/CNDD), Pamoussa Ouédraogo a exprimé sa satisfaction quant à la tenue effective de cette 4e édition malgré un contexte socio-économique difficile.
Il a salué le choix du thème « Urbanisation galopante et survie des forêts communautaires ». D’après lui, le thème est assez interpellateur car toute forêt est un patrimoine historique et environnemental qui doit être légué aux générations futures. Mais, à condition qu’on ait pris soin d’elle.
L’association a bénéficié de l’accompagnement de Copernicéa et bien d’autres partenaires techniques et financiers.
En rappel, l’activité entre dans le cadre du mois de l’arbre. Elle a été placée sous le parrainage de Dr Madibélé Kam, pédiatre à l’hôpital universitaire pédiatrique Charles De Gaulles et Kadidia Dianda, responsable de l’association Songre Nooma soins traditionnels, co-marraine.
Françoise Tougry
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.