Prétendante naturelle du camp démocrate, Kamala Harris est entrée dans la course pour la maison blanche suite à la démission de Jo Biden le 21 juillet dernier, donnant pour la deuxième fois l’occasion, à une femme d’aller à la conquête du bureau Oval. Cette fois, sera-t-elle la bonne?
D’abord notons que la candidature de Kamala Harris à l’élection présidentielle américaine est marquée par un soutien financier sans précédent ! Depuis le retrait de Joe Biden, elle a levé plus de 100 millions de dollars en, à peine 48 heures. Ce montant impressionnant dépasse même les 91 millions de dollars qu’elle avait déjà récoltés en deux jours, dépassant ainsi la somme totale que Joe Biden avait pu rassembler en plus d’un an de campagne pour sa réélection.
Ce trésor de guerre électoral, qui s’élève à plus de 190 millions de dollars, place Kamala Harris en position de force face au candidat républicain Donald Trump.
En outre, Kamala Harris a également levé 81 millions de dollars entre le 21 et le 23 juillet, uniquement grâce aux petits donateurs. Cette somme représente la plus importante levée de fonds réalisée en si peu de temps dans l’histoire américaine.
Par ailleurs, Kamala Harris semble bénéficier du soutien de l’ensemble du parti démocrate. Tous les élus démocrates de premier plan ont soutenu Harris dimanche ou lundi, y compris les sénateurs et gouverneurs. Il y a également les anciens présidents démocrates, Bill Clinton et Barack Obama, qui ont exprimé leur confiance en elle. Quant à Hillary Clinton, candidate malheureuse face à Trump en 2016, elle a déclaré qu’elle ferait tout pour la soutenir afin, qu’enfin le plafond de verre puisse être brisé.
Même si elle est assurée du soutien de plus de 2500 délégués du parti, nettement plus que les 1976 nécessaires pour obtenir l’investiture, elle ne sera cependant désignée officiellement, que le 9 août et le décompte formel des votes des délégués.
Toutefois, après cette étape, des défis restent encore à relever. Kamala Harris devra faire face à des préjugés tenaces en tant que femme candidate à la présidence comme ce fut le cas avec Hillary Clinton. Kamala Harris dispose maintenant de moins de quatre mois pour convaincre les Américains de la solidité de son profil pour devenir la première femme présidente des États unis. Son succès dépendra de sa capacité à mobiliser les électeurs, à surmonter les obstacles et à incarner le changement qu’elle souhaite voir dans le pays.
Kamala Harris a plusieurs atouts dans sa manche pour contrer Donald Trump et renverser la campagne. Elle a un parcours impressionnant et elle sait le rappeler constamment. « Je suis la preuve empirique de la promesse de l’Amérique », explique-t-elle régulièrement. En effet, l’Afro-américaine est issue d’un milieu universitaire devenue la première femme à être élue procureure de San Francisco, avant de devenir procureure générale de Californie de 2011 à 2017.
L’autre atout dont dispose Harris est sa jeunesse. A 59 ans, la candidature probable des démocrates renverrait aux oubliettes le duel présumé ennuyeux entre Biden et Trump, tous deux âgés de plus de 80 ans. De quoi mobiliser davantage l’électorat démocrate notamment les plus jeunes.
Selon des sondages publiés alors qu’un possible retrait de Joe Biden faisait déjà les gros titres, l’écart n’était que deux points en faveur du candidat républicain en cas de duel entre Trump et Kamala Harris.
Après le retrait de Joe Biden, les enquêtes montrent une dynamique favorable à Kamala Harris. L’enquête Quinnipac du 22 juillet la place à 47 % contre 49 % pour Donald Trump.
Brisera-t-elle l’ultime plafond de verre ? Elle l’a fait en devenant en 2021, la première femme, la première Afro-américaine et la première personne d’origine asiatique à accéder à la vice-présidence. Pourquoi pas en 2024 en devenant la première femme à accéder à la maison blanche.
FSO