La fondation Lucie Kaboré Traoré (LKT) a célébré, ce samedi 06 juillet 2024 à Ouagadougou, son cinquantenaire. Au cours de cette cérémonie, la présidente de l’Association des Femmes juristes du Burkina Faso, Clarisse Nadembèga Zoungrana a expliqué les droits des veuves en lien avec la succession et la problématique de la reconnaissance de leur mariage coutumier et religieux.
Clarisse Nadembèga, présidente de l’Association des Femmes juristes du Burkina Faso a, dans sa communication, mis en exergue les droits successoraux des veuves et les problèmes rencontrés. Elle a également évoqué la problématique de la reconnaissance des mariages coutumier et religieux qui porte préjudice à l’épanouissement des veuves.
Selon la juriste, de façon générale, les droits des femmes ne sont pas respectés. « Parmi les droits dans la pratique qui ne sont pas respectées, ce sont les droits successoraux », a-t-elle-dit.
Le problème qui se pose en ce qui concerne ces droits successoraux est l’absence du mariage civil.
Pour Clarisse Nadembéga, pour que les femmes puissent hériter des biens du défunt mari, il faut qu’elles soient légalement mariées.
« Malheureusement, au Burkina Faso, beaucoup de femmes vivent dans des situations de mariage coutumier et religieux alors que ces mariages coutumiers et religieux ne sont pas jusqu’à présent, reconnus par la loi », a-t-elle affirmé.
A en croire la présidente de l’association des femmes juristes du Burkina Faso, grâce à la relecture du code des personnes et de la famille, il y a la possibilité pour que ces mariages coutumier et religieux soient reconnus mais, à des conditions bien précises.
« Il faut que ces mariages fassent objet de transcription devant l’officier de l’état civil en présence du couple. L’officier de l’état civil va demander leur consentement avec des témoins et faire l’inscription », a-t-elle justifié.
Pour Clarisse Nadembèga, c’est par cette condition que ces mariages seront reconnus. Tout ce que la loi a prévu pour les veuves concerne également les veufs.
Monique Savadogo
Latifa Esther (stagiaire)