La lutte pour les droits de la femme et de la jeune fille est l’affaire de tous. Mais, elle l’est encore plus pour les femmes, elles-mêmes. Du moins, c’est l’avis de « Tribune enfance et famille Burkina Faso ». Dans cet article, « Tribune enfance et famille Burkina Faso » félicite les associations pour leur combativité en faveur des droits des femmes et les encouragent à encadrer davantage leur fonctionnement.
Au Burkina Faso, l’histoire des organisations et associations féminines est intimement liée à la lutte des femmes pour leur émancipation. En effet, le journal en ligne Lefaso.net dans un article intitulé « Les grands moments de la lutte des femmes au Burkina Faso » indiquait que la première association féminine nationale dénommée « L’Amitié Africaine » est née en 1958 sous l’impulsion de l’Église catholique, précisément les sœurs blanches.
Il a fallu attendre 11 ans plus tard pour que naissent deux autres associations à savoir l’Association des Femmes Voltaiques (AFV) et l’Entraide Féminine. C’est en 1974 que sera créée l’Association des Veuves et Orphelins du Burkina (AVOB) par madame Lucie TRAORÉ/KABORÉ, figure de proue dans la défense des droits de la femme au Burkina Faso. Nos hommages à cette grande dame.
Les organisations féminines ont connu leur véritable essor sous l’impulsion du Conseil national de la Révolution (CNR), avec la création dans chaque village d’un groupement féminin, soit un total 8000 groupements féminins à travers le pays.
Aujourd’hui encore, pour défendre leurs droits et assurer leur bien-être, les femmes ne cessent de se regrouper au sein des associations dans plusieurs domaines de la vie allant du social, à l’économie, en passant par la politique, la santé, l’éducation, la justice, les sciences et technologies, et plus récemment les technologies de l’information et de la communication. Par exemple, Femmes entrepreneurs affiche sur son site internet une cinquantaine d’associations féminines actives dans le secteur de l’entrepreneuriat.
Notons que l’organisation des femmes en association a beaucoup d’avantages au nombre desquels, on peut citer :
– ensemble, les femmes constituent une force de propositions ;
– les associations permettent aux femmes de fédérer les énergies et d’être plus efficaces dans la lutte ;
– à travers les associations, les femmes sont plus crédibles et mobilisent plus facilement les ressources auprès des partenaires pour réaliser des activités contribuant à leur autonomisation économique.
Au regard de ces avantages, il convient d’encourager les femmes à se mettre en associations et surtout, de veiller à leur encadrement.
Le ministère en charge du genre est déjà dans cette dynamique. Ainsi, pour un meilleur encadrement des organisations et associations féminines, il a été adopté l’arrêté n°2015-032/MPFG/CAB du 01 septembre 2015 portant mise en place, composition, attributions et fonctionnement des coordinations des organisations féminines au Burkina Faso.
Selon cet arrêté, ces coordinations sont mises en place dans les communes/arrondissements, provinces, régions et au niveau national.
Tribune enfance et famille Burkina Faso