Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk en séjour au Burkina Faso s’est prononcé sur la situation sécuritaire du pays en cette période de transition et les perspectives de soutien à l’endroit du peuple burkinabè.
« Dans le contexte de la transition au Burkina, il est essentiel de garantir la participation significative et inclusive, y compris des femmes, des jeunes et de toutes les communautés, même les plus marginalisées. Il est également essentiel, de créer un environnement favorable aux acteurs de la société civile et d’écouter les points de vue divergents. Cela afin que chacun puisse exercer ses droits humains sans crainte de représailles ». C’est en ces mots que le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk a témoigné sa solidarité à l’endroit du peuple burkinabè, en ces temps difficiles et son engagement à le soutenir,
Ce jeudi 21 mars, à Ouagadougou, il a indiqué que la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina n’est pas reluisante. En effet, la souffrance de millions de burkinabè est déchirante. « Il y a 2,3 millions de personnes qui sont en insécurité alimentaire. Plus de deux millions de personnes déplacées internes, ainsi que 800 000 enfants non scolarisés. Au total, 6,3 millions de personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire », a-t-il regretté. Il a également déploré le silence de la communauté internationale face à un pays dont la situation sécuritaire est plus qu’alarmante et les droits fondamentaux de la population remis en cause.
Il a rappelé qu’en 2023, son bureau a documenté 1335 violations et abus des droits humains et du droit humanitaire, avec au moins 3800 victimes civiles. Les groupes armés sont responsables de la grande majorité des violations commises contre les civils.
Touché par la souffrance du peuple burkinabè, il n’a pas manqué de mettre sur la table son souhait de voir, d’une part, la violence gratuite et la barbarie contre les civils prendre fin. Et d’autre part, les auteurs de ces crimes répondre de leurs actes.
“Je suis reconnaissant de ces assurances qui arrivent en même temps que des rapports faisant état de violations graves commises par les FDS et les VDP qui doivent faire l’objet d’enquêtes approfondies et de mesures correctives. Cela est essentiel pour instaurer un climat de droit et d’ordre, pour bâtir la confiance entre les civils et les autorités et pour éviter l’impunité”, a-t-il martelé.
Monique Savadogo