La première session 2024 de la plateforme multisectorielle de lutte contre le mariage d’enfants, s’est déroulée, ce mardi 13 février 2024. La session vise à faire le bilan des progrès enregistrés au cours de l’année 2023.
La première session 2024 de la plateforme multisectorielle de lutte contre le mariage d’enfants a permis aux participants de relever les difficultés rencontrées et de faire des projections en termes de perspectives. « Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2021, la tranche d’âge de 20-24 ans, 38,2% des filles étaient mariées avant l’âge de 18 ans contre seulement 2% des hommes et ce, dans un contexte marqué par une crise sécuritaire, humanitaire avec une forte demande sociale », a indiqué Alphonsine Sawadogo, la chargée de mission, représentante de Nandy Somé Diallo.
Selon Alphonsine Sawadogo, grâce au gouvernement, aux acteurs de la société civile et aux partenaires techniques et financiers, de nombreux progrès sont enregistrés dans le domaine de la prévention, de la prise en charge, du renforcement du dispositif national et de la répression du mariage d’enfants au Burkina Faso.
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Mais la lutte doit se poursuivre car le phénomène a la peau dure, dit-elle. Pour elle, il est plus qu’impérieux de rappeler la nécessité de poursuivre et d’intensifier les actions dans la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants, en vue d’une effectivité des droits des femmes et de la jeune fille. Aussi, elle soutient, il faut également accélérer la transition démographique.
Le représentant de l’UNICEF et des PTF, Bilal Sougou a affirmé que malgré les défis énormes constatés, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, a poursuivi et renforcé ses efforts pour mettre fin au mariage d’enfants. « Ces efforts concertés, depuis l’adoption de la stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants 2016-2025, ont contribué à réduire significativement le phénomène dans le pays », a-t-il déclaré.
La session a regroupé des acteurs des secteurs ministériels ainsi que ceux du domaine des projets, programmes, associations et ONG.