Elles sont passées, les fêtes de fin d’année. Place à présent, au mois de janvier considéré comme le mois le plus long et le plus dure à assumer selon certains citoyens. Cela lui a même valu une nouvelle appellation, « La janviose s’est installée ». Ce mois où presque toutes les activités tournent au ralenti est le mois, craint par bon nombre de citoyens qui vivotent pendant cette période.
Comme le dit un adage, après la fête, c’est la défaite. Après ces instants de festivités, de joie, de partage en famille, le mois de janvier vient casser l’ambiance. Plus un sou en poche! Difficile de tenir jusqu’à la fin du mois!
Selon Souleymane Kafando, il faut remercier le bon Dieu qui a permis d’entamer la nouvelle année dans la bonne santé. Cependant, en ce qui concerne le marché, il est morose. “Avoir un client qui va débuter ta journée est un véritable problème” a-t-il déploré.
A l’heure actuelle, Souleymane se demande commet honorer les charges de la famille et les autres autres à venir. “A Ouagadougou, il faut vivre au jour le jour. Il faut toujours être prêt, à chaque fois. C’est dans cette dynamique qu’on évite de se faire surprendre par n’importe quel mois”, a-t-il indiqué.
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Quant à Salima Sandwidi, elle estime qu’habituellement, il n’y a pas assez de clients. Mais, le mois de janvier est particulièrement trop dure pour les affaires. “Si l’on décide de fermer son lieu de travail pour rouvrir après le mois de janvier, on perdra le peu de clients fidèles malgré les péripéties du mois” a-t-elle déclaré.
Si les autres estiment qu’il faut vivre au jour le jour, Mamoudou Aboubacar quant à lui préconise la planification du peu qu’on a pour vivre le mois de janvier. “Pour mieux gérer la janviose, je planifie mon argent et je le dépense utilement. Il est crucial de ne pas dépenser l’argent de façon anarchique” a-t-il recommandé.
Pour sa part, Mamadou Aboubacar, pour bien gérer son argent, s’est fixé des limites dans les dépenses mensuelles. Il est primordial selon lui, de lister minutieusement les dépenses prioritaires notamment le loyer, le courant, l’eau et les produits alimentaires et faire fi des dépenses non essentielles. “Le mois de janvier n’est pas un mois où l’on peut se permettre de se faire plaisir. Il faut dompter ses plaisirs non vitaux” a-t-il déclaré avec le sourire.
Fabrice Sandwidi