Ce samedi 6 janvier 2024, à Ouagadougou, les commerçants et usagers des environs de l’hôpital Yalgado Ouédraogo ont dévoilé le déroulement des festivités de fin d’année et formulé des vœux pour la nouvelle année. Une équipe de Queen Mafa a recueilli leurs opinions.
Alors que les uns ont célébré le nouvel an dans la joie, d’autres l’ont fait dans un contexte bien différent. En effet, selon Mamounata Bonkoungou, vendeuse de cola, la fête s’est très bien passée. « Mes enfants et moi, nous nous sommes bien régalés. Plusieurs plats notamment du spaghetti, de la salade, les crudités, étaient au menu. Pour cette nouvelle année 2024, j’interpelle les jeunes filles à bien se concentrer sur leurs études », a-t-elle confié.
Par contre, Ablassé Kiemtoré alias « Koutou » a dû interrompre sa fête pour assister son fils admis aux urgences du CHU Yalgado, des suites d’un accident de circulation. « La fête se passait bien jusqu’au moment où j’ai été alerté de l’hospitalisation de mon fils à Yalgado. Le drame est que personne n’était informée de sa sortie avec la moto. Il est sorti avec l’engin, en cachette. Pour cette nouvelle année, je ne souhaite que la quiétude au pays et que Dieu donne la force au président pour qu’il puisse mener à bien sa mission !», a-t-il souhaité.
Mariam Kaboré est du troisième âge. Elle vend des arachides juste devant l’hôpital. A l’en croire, par constat, la fête a été belle même si personnellement, elle ne l’a pas faite. « Ma religion ne me permet pas de fêter. Donc, je n’ai pas fêté. Mes vœux pour cette année est que la paix revienne au pays, que nos enfants réussissent pour pouvoir nous prendre en charge !», a-t-elle indiqué.
Pour Ambroise Kaboré, vendeur de lotus devant l’hôpital, la fête de fin d’année ne s’est pas bien passée parce qu’il n’a pas réussi à mettre les petits plats dans les grands comme l’année antérieure.
« Habituellement, à l’occasion des fêtes de fin d’année, nous partageons nos plats avec le voisinage. Mais, cela n’a pas été le cas, cette année. Pour le simple repas familial même, ce n’est pas du tout simple. Nous implorons Dieu pour que 2024 soit mieux. Nous demandons au capitaine Ibrahim Traoré, de bien vouloir regarder du côté du ministère du commerce pour que les prix baissent. Nous ne demandons qu’à vivre en paix et de pouvoir bien nous nourrir. », a-t-il exhorté.
Même son de cloche chez Amélie Ouina, une commerçante de la place. De son avis, la fin d’année n’a pas été facile. « Ici, nous avons vécu des maladies, des accidents surtout, les décès. Néanmoins, nous avons fêté, juste de façon sobre, en préparant uniquement pour la famille et en rendant visite à quelques connaissances. Je ne souhaite que la paix au pays, et qu’il ait la nourriture pour tous et cela en diminuant le prix des céréales », a-t-elle souhaité.
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Dame Sabine Nacoulma est vendeuse de riz juste aux alentours de l’hôpital Yalgado. Pour elle, cette fin d’année n’a été d’aucune particularité par rapport aux années antérieures. « Nous sommes arrivés en vie et on a pu faire la cuisine pour nos enfants, c’est l’essentiel. Vivement que le gouvernement diminue le prix des céréales car le sac de riz est passé à 23 500 F et nos clients se plaignent car la quantité du plat de riz que nous leur vendons a diminué », a-t-elle précisé.
Rachel Valérie Ouédraogo
Arouna Romba