Dans l’optique de contribuer à la sensibilisation et à l’interpellation des différents acteurs sur la Gestion hygiénique des Menstrues (GHM) et l’Interruption sécurisée de la Grossesse selon la loi (ISG) au Burkina Faso, la plateforme Share-Net Burkina Faso en collaboration avec SOS Jeunesse et défis et le Réseau africain des Médias pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont convié les hommes de médias, ce 05 octobre 2023, à Ouagadougou.
La rencontre de ce jour entre dans le cadre de l’initiative dénommée « Les rendez-vous du REMAPSEN ». Elle a pour objectif principal, de faciliter les échanges avec les journalistes sur la gestion de l’hygiène des menstrues y compris l’interruption sécurisée de grossesse pour une meilleure information des populations.
Pour sa part, la vice-présidente du REMAPSEN, Bénédicte Sawadogo a dans son mot de bienvenue indiqué, que cette initiative est la bienvenue car elle va éclairer davantage la lanterne des femmes et réduire les préjugés que la société a, à ce niveau.
Au cours de ce face-à-face, les participants bénéficieront d’une présentation de l’état des lieux de la gestion hygiénique des menstrues au Burkina Faso et l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi. Ils vont également échanger sur comment diffuser l’information sur ces deux aspects en vue de contribuer à la sensibilisation sur les différents enjeux.
Selon Désiré Thiombiano, formateur en leadership communication communautaire, concernant la gestion des menstrues, il est important de briser les barrières autour de ce phénomène considéré par certaines personnes comme un tabou, une saleté, une malédiction, spirituelle à faire attention. « Le sang qui s’écoule du corps de la femme pendant la période menstruelle pourtant naturel, amène certaines femmes à se cacher », a-t-il déploré.
Pour le second thème, il note que l’avortement est la troisième cause de mortalité maternelle dans le monde mais, cinquième dans le pays des hommes intègres. Au Burkina Faso, l’avortement est interdit. Cependant, certaines situations ont contraint la loi à accepter une marge de manœuvre.
De plus, Désiré Thiombiano a tenu à préciser que ce panel n’est pas un cadre d’échanges sur la promotion de l’avortement mais pour permettre de relayer les bonnes informations prévues par la loi quant à ce sujet.
« Ce n’est pas pour faire la promotion de l’avortement mais, au moins c’est pour permettre que si une femme se retrouve dans les quatre conditions citées, qu’on puisse lui donner les soins ! Car il y va de son droit et cela permet d’éviter autant de mortalités maternelles, de protéger des femmes et la population en général. C’est dans ce sens on a souhaité que vous puissiez avoir ces compétences et pouvoir en parler pour que les quatre conditions soient accessibles à toutes les femmes du Burkina Faso », a-t-il précisé.
Ces cas sont le viol, l’inceste, la malformation du fœtus à problème incurable et lorsque la santé de la mère est menacée. Loin d’encourager l’avortement, le communicateur du jour a fait ressortir les causes et les conséquences qui découlent de ce fléau.
Quant à la coordonnatrice de Share-Net Burkina Faso, Zalissa Bandé, partenaire technique et financier appuyant ce panel, cette rencontre une opportunité de rappeler le rôle des journalistes dans la vulgarisation des informations sur la santé sexuelle et reproductive. « C’est pourquoi, nous avons initié cette session ce matin en collaboration avec le REMAPSEN pour nous assurer que les questions liées à la santé sexuelle et reproductive et surtout à la question liée à l’hygiène menstruelle et l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi soient communiquées et d’une bonne manière au niveau de la communauté », a déclaré Zalissa Bandé.
Les travaux se poursuivent avec les autres thématiques et prendront fin dans la soirée.
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Fabrice Sandwidi stagiaire