La plateforme mondiale des femmes entreprenantes du Burkina Faso (PLAMFE-BF) est une structure qui milite en faveur des droits des femmes. Nomwendé Franceline Sawadogo Badini est aux commandes depuis un an. Sous sa coupe, de nombreux acquis ont déjà été engrangés pour l’épanouissement de la femme, son autonomisation et le leadership. Cosmétologue et formatrice, elle est également institutrice en service à Kongoussi dans la province du Bam. Dans cet entretien, la présidente dévoile ses ambitions pour davantage contribuer, à l’atteinte des objectifs de la plateforme.
Parlez-nous de la plateforme et de ses objectifs !
La plateforme mondiale des femmes entreprenantes du Burkina Faso (PLAMFE-BF) a été créée en 2018, à Abidjan. Elle a pour objectifs de promouvoir les droits de la femme et de la jeune fille et de promouvoir le leadership féminin.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à la tête de la plateforme ?
Je suis impliquée pour la cause de la femme. J’ai alors vu que faire partie de la plateforme pouvait m’aider à m’épanouir, de surtout encourager les jeunes sœurs du Burkina Faso à pouvoir s’autonomiser et à faire valoir leurs compétences.
Je peux dire que ce qui a facilité le choix sur ma personne en tant que présidente nationale ici au Burkina, c’est mon engagement au regard des actions que je mène déjà sur le terrain.
Quelles sont les activités que vous avez pu mener depuis votre arrivée en 2022 ?
La première activité était en novembre et nous avons commémoré en différé la journée mondiale de la femme rurale. Nous avons ensuite mis en place, les activités de formations pour renforcer les capacités des membres en entreprenariat et en leadership féminin.
Aussi, nous avons fait des formations en faveur des femmes déplacées internes en entreprenariat sur les activités génératrices de revenus. Nous avons également mené des activités de sensibilisations et d’appui en faveur des passionnées de la cause.
Nous avons aussi mené des sensibilisations sur les violences basées sur le genre à Koungoussi, nous avons également un centre d’écoute pour les femmes victimes de Violences basées sur le Genre (VBG). Nous avons mené des actions auprès des autorités administratives, coutumières et religieuses sur la résolution 13 23.
Nous avons une cellule de soutien et de renforcement de capacités.
Depuis que vous êtes présidente de la plateforme, quelle a été votre touche particulière ?
Ce qui a de plus changé, c’est mon don de soi et j’ai beaucoup plus misé sur le renforcement des capacités des femmes parce que si nous voulons avancer, il faut que tout le monde soit au même pied d’égalité et d’informations. Donc, j’ai mis plus l’accent sur le renforcement des capacités des membres.
Quels sont vos attentes à ce jour, vis-à-vis des femmes ?
Je les exhorte à se réveiller, à se dire qu’elles sont capables et à avoir la volonté pour mener les actions. J’invite surtout les femmes entreprenantes même celles qui veulent entreprendre et qui hésitent encore, à venir au niveau de la plateforme car nous avons une cellule de soutien et de renforcement de capacités.
La seule volonté des dames suffit-elle ?
Dans toute chose, il faut la volonté et s’il y a la volonté, on peut déplacer les montagnes. Si on se fait confiance et qu’on se dit qu’on est capable, ça peut aller.
N’avez-vous pas besoin d’appui ?
L’appui, qu’il soit financier ou physique, vient au second plan. Mais pour qu’on puisse démarrer, il faut qu’il y ait la volonté. Sans la volonté et sans la confiance, même avec des millions, on ne peut aller nulle part.
Quelles sont vos ambitions ?
Nous avons des grands projets et celui qui est à côté, c’est une foire des femmes entreprenantes que nous comptons organiser en octobre. Nous avons également un forum international à Abidjan, prévu se tenir du 13 au 19 Novembre 2023.
Comment peut-on participer à vos activités ?
Les frais d’inscription s’élèvent à 50 000 francs. Pour les frais annexes, nous sommes en train de voir les autorités, pour avoir de l’aide afin d’accompagner les femmes qui n’ont pas les moyens. Nous participerons au forum international en tant qu’une représentation du Burkina Faso et nous présenterons les produits de la femme Burkinabè. Donc, nous demandons à l’État de nous soutenir.
Françoise Tougry
Abdoulaye Ouédraogo