Déborah Ouangrawa, Olivia Carelle Compaoré et Sylvia Yaméogo sont des vacancières. Amoureuses du maquillage, elles prennent part à la formation annuelle initiée par l’association Zama Vision dans le cadre du projet Clap en herbe, dans l’optique d’améliorer leurs connaissances. Ce jeudi 31 août 2023, nous avons rendu visite à ces jeunes filles.
Estompeur, eye-liner, base, fards à paupières, teint, pinceau, gloss… Désormais, les stagiaires vont devoir se familiariser avec ce langage au cours de la formation. Débutée le 15 juillet dernier, les apprenantes vont durant deux mois, renforcer leurs capacités en maquillages cinéma, artistique et beauté.
Âgée de 20 ans, Olivia Carelle Compaoré est une nouvelle bachelière qui rêve de faire la médecine. Mais, en attendant, elle profite des vacances pour apprendre un métier.
Selon cette élève, elle est à sa troisième participation. « Le fait de voir les acteurs à la télé, je voulais savoir comment ça se passe », C’est de là qu’elle tire sa motivation pour cette activité.
La jeune fille dit s’intéresser au maquillage et au montage cinéma. Pour le maquillage particulièrement, Olivia Carelle a appris comment tracer les sourcils, mettre les fards, tracer les lèvres et faire le teint. « À partir d’aujourd’hui, je compte mettre mon talent au service des acteurs sur un plateau de tournage », a-t-elle expliqué.
Olivia Carelle n’est pas la seule à aimer le maquillage, Déborah Ouangrawa également. « Quand je regarde les gens à la télévision, je fais très attention à leur maquillage puisque j’aimerais imiter et maquiller des gens aussi », a-t-elle confié.
Avant de prendre part à cette formation, Déborah était novice. Elle n’avait aucune connaissance théorique encore moins pratique dans ce domaine. Mais, après un mois et demi d’apprentissage, elle affirme être, à présent, apte à réaliser un maquillage beauté, un maquillage artistique et un maquillage soirée.
Pendant les séances de pratique, les filles se maquillent mutuellement, étape par étape sans se lasser de reprendre en corrigeant les erreurs.
On regarde les brillants, précise-t-elle et le rouge à lèvres afin de pouvoir faire la différence. Si le rouge à lèvres est fort, cela veut dire que c’est un maquillage soirée. S’il est léger, il s’agit d’un maquillage, beauté. Par contre, quand il est artistique, a-t-elle clarifié, on met beaucoup de brillant sur les lèvres. Au sortir de cette formation, Déborah émet le vœu de devenir une grande maquilleuse.
Des conseils avisés
Déborah rapporte que la formatrice n’a pas manqué de leur prodiguer des conseils. La formatrice a fait savoir que si, ce que nous faisons est vraiment notre passion, a souligné Déborah, de nous concentrer et de faire des exercices. « Elle ne nous a pas formées en tant qu’ élèves, mais en tant que petites sœurs. Elle nous a tout appris », a signifié Déborah qui dit apprécier la manière d’encadrer et d’enseigner.
Sylvia Yaméogo est celle qui dispense les cours. Depuis la classe de 6e, Sylviane se maquillait déjà. Elle cotisait 100 à 200 francs CFA pour pouvoir payer des crayons dans le but de s’entraîner. Passionnée de cet art, elle a été l’assistante de Georgette Konseiga et Françoise Sédégo, des maquilleuses professionnelles. « Je débute par des conseils surtout les critiques négatives. Souvent, on te critique, tu rentres pleurer le soir et le lendemain, tu te réveilles plus fort », a-t-elle mentionné.
Sylvia espère ouvrir sa boutique de beauté en décembre prochain. Elle invite par ailleurs, ses stagiaires à poursuivre l’apprentissage à ses côtés.
Françoise Tougry
Fabrice Sandwidi stagiaire