La liste des associations féministes engagées pour le respect des droits de la femme et de son épanouissement socio-économique s’est encore agrandie au Burkina Faso. Ce lundi, 19 juin 2023, la coordination des associations féministes, soucieuse du bien-être de la femme et de la jeune fille a lancé le « mouvement féministe des jeunes filles du Burkina Faso » qui sera une continuité du combat mené au nom de la femme par les devancières.
« Les jeunes pionnières », c’est le nom de baptême des membres du nouveau mouvement. Composé de jeunes femmes, mais surtout de jeunes filles, ce mouvement féministe, s’appuyant sur l’assistance des aînées, porte désormais le flambeau de la lutte pour les droits de la femme au Burkina Faso.
En effet, le bureau du « mouvement féministe des jeunes filles du Burkina Faso » est composé de six coordonnatrices régionales et cinq responsables nationales pour un mandat de 3 ans, renouvelable une fois.
Pour Salimata Paré, coordonnatrice nationale du mouvement, la naissance de ce mouvement marque un tournant décisif dans la lutte pour la promotion des droits des femmes.
Selon elle, la mise en place de ce mouvement par l’ONG Pougsada, vient à point nommé car les droits des femmes sont toujours piétinés encore et surtout face à cette crise que traverse le pays.
Toutefois, elle se dit consciente des défis et les challenges qui les attendent et compte sur l’appui des aînés pour mener le bateau à bon port.
Elle a par ailleurs invité ses collaboratrices à être des enfants « d’un même œuf » car le rôle de la femme dans le développement du pays n’est plus à démontrer.
Mariam Lamizana, coordonnatrice du collectif des femmes féministes du Burkina Faso, présente à la cérémonie se dit heureuse d’assister la naissance du mouvement.
Tout en rappelant l’importance d’un mouvement, elle estime que le combat contre le non-respect du droit des femmes est une lutte de longue haleine, compte tenu des pesanteurs socioculturelles, très dominants au Burkina Faso.
Elle a appelé le nouveau bureau à s’armer de courage, à mener des actions fortes pour la poursuite du combat. A en croire la doyenne, les droits de la femme « ne s’acquièrent pas, ça ne se négocie pas, ça s’arrache ».
Aux dires de la coordonnatrice du projet voix et leadership féminin (OXFAM), Clarisse Yaméogo, le choix d’accompagner le mouvement est logique en ce sens qu’ils partagent le même champ d’intérêt à savoir l’épanouissement de la femme.
Dame Yaméogo a également encouragé les jeunes filles en les interpellant sur les défis auxquels elles feront face. Pour, elle, « le combat, n’est pas un fleuve tranquille ».
Nikièma Dorothée, étudiante en 2e année d’histoire-géographie à l’université Norbert Zongo, membre du mouvement, se réjouit de faire partie de cette grande famille. En tant que jeune et citoyenne burkinabè, elle VEUT lutter pour que le maximum de femmes connaissent leurs droits notamment, celui d’avoir accès à l’éducation.
Elle compte sensibiliser les jeunes filles victimes de violences basées sur le genre surtout en milieu rural et former les femmes sur l’entreprenariat afin qu’elles puissent s’autonomiser pour leur épanouissement social.
Aminata Ouédraogo, stagiaire
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