Samantha Inarukunda est rentrée au Burundi après six ans en Chine pour y ouvrir la première galerie d’art permanente du pays.
Elle avait quitté le Burundi à la fin du lycée voyait dans la Chine une superpuissance dont il fallait se rapprocher.
« Après un travail scolaire sur la Chine, j’ai réalisé que le pays allait devenir très important et plus ou moins dominer le monde…« , se remémore-t-elle. « Donc je voulais comprendre les gens, comprendre le pays, pourquoi ils font ce qu’ils font, et puis surtout leur langue !«
Six ans plus tard, en 2014, elle a ressenti le besoin de revenir dans son pays. Elle pouvait observer les changements en cours dans son pays et souhaitait y contribuer.
Au-delà de l’agriculture et de la santé, la jeune femme pense que le Burundi a besoin d’artistes, de culture, pour marquer son temps.
C’est aussi par l’art et sa promotion que l’on construit son identité et que l’on s’inscrit dans l’Histoire en tant que pays.
A son retour, Samantha crée donc la toute première galerie d’art du Burundi : 257Arts.
Forte de son expérience, Samantha Inarukundo conseille aux Burundais qui souhaiteraient, comme elle, revenir dans leur pays, de ne pas faire preuve d’arrogance.
« Aux personnes de la diaspora qui voudraient revenir au Burundi, ou en Afrique, je conseille d’avoir de la sagesse, de l’humilité et la volonté de s’adapter. Il faut accepter qu’en rentrant, vous n’allez pas changer le continent tout seul. Vous devez travailler avec les autres, vous devez collaborer avec eux et les comprendre. Il faut combiner sagesse et intelligence. », développe-t-elle.
Source : dw.com