La 7ème édition du forum ouest-africain de développement (Africallia) s’est tenue du 24 au 26 mai 2023 à Ouagadougou. L’évènement a connu la participation de nombreux exposant.es parmi lesquels Matene Barro, venue de Orodara, région des Hauts-Bassins. Elle évolue dans la transformation agroalimentaire des anacardes.
Le forum Africallia a refermé ses portes il y a six jours. La septième édition a connu une forte mobilisation. Matene Barro est l’une des participantes.
Originaire d’Orodara, Matene Barro a hérité des connaissances de sa mère qui menait des activités de transformation de l’anacarde.
Passionnée du métier, Matene a jugé utile de renforcer ses capacités en la matière avant de se lancer dans l’entreprenariat. « J’en ai fait mon métier après avoir bénéficié d’une formation grâce à un projet nommé défi-anacardes. La formation a beaucoup porté sur la propreté, la fabrication et les techniques pour éviter la vapeur du feu. Ils nous ont donnés des fours qui nous protègent du feu », a-t-elle clarifié.
Suite à cette formation, elle s’est lancée dans la transformation de l’anacarde en agroalimentaire, depuis 2007. « J’utilise l’anacarde pour en faire de divers produits. Il y a la pâte pour faire la sauce, le spaghetti, le caramel… », a-t-elle expliqué.
Depuis 2019, Matene Barro emploie 24 femmes au quotidien. Payée chaque soir à la descente, la prime journalière des femmes varie entre 2000 à 2500 FCFA. Aujourd’hui, avec 16 ans d’expériences, elle est devenue une femme inspirante de sa région.
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Matene a pris part à de nombreuses expositions à Koudougou, à Gaoua, à Bobo-Dioulasso et au Mali. Mais, c’est la première fois qu’elle participe au forum Africallia.
La plus grande difficulté que rencontre dame Matene est la faiblesse du marché et le manque du matériel nécessaire. « Il y a un grand ralentissement dans l’achat. Je travaille avec des machines et le produit fini ne peut pas faire deux semaines sans être avariés. Cela est dû au manque de matériels de conservation. », déplore-t-elle
Grâce à ce métier, elle subvient aux besoins de sa famille. « Avec ce travail, je soigne mes enfants quand ils sont malades et je prends soins de mes parents. », a-t-elle confié.
Abdoulaye Ouédraogo