On les reconnait par la blouse rose. Elles détiennent la vie des bébés et des mamans entre les mains car elles ont la lourde tâche de conseiller et de donner des soins nécessaires au cours de la grossesse, lors de l’accouchement et dans la période post-partum. Il s’agit des Sages-femmes. Aujourd’hui 5 mai 2023 , journée internationale des sages-femmes, Queen Mafa a décidé de leur rendre hommage à travers une série de portrait. Aminata Fofana nous raconte comment elle est devenues sage-femme.
Je me nomme Aminata Fofana/Sankara , sage-femme d’État à Houndé dans les Hauts-Bassins à une centaine de kilomètre de Bobo Dioulasso..
L’on n’échappe pas à son destin, dit-on. Pour ma part après l’obtention de mon diplôme de BEPC, je me voyais déjà secrétaire de direction dans une des grandes entreprises de la place. Quelle joie pour moi quand après l’obtention du BEPC, j’ai été affectée dans un lycée où on formait des secrétaires de direction et des comptables.
un soir à la sortie d’école je rendis visite à ma grand-mère maternelle qui, en son temps, était une matrone. Ce jour-là dans notre causerie elle me dit que je vais évoluer dans la santé et non dans un bureau. Cela fut une raison pour moi d’écourter ma visite chez elle .
Entre-temps, je passais les concours de la Fonction publique sans succès. C’est alors que je décide, sur conseil de mes proches, de passer le concours de sage-femme que je réussis à ma première tentative.
Du coup toutes mes appréhensions se transformèrent en soif d’apprendre et d’exceller dans ce domaine d’où je regrettais d’être venue en retard..
Mieux vaut tard que Jamais.. Aujourd’hui, je peux affirmer sans me tromper que le métier de sagefemme est l’un des métiers les plus honorables .
On est témoin du bonheur des couples. Écouter, soutenir conseiller et enfin soigner est notre sacerdoce. Sage-femme à vie, je le suis.
Ce jour-là, j’ai pris la garde et j’ai eu 12 femmes accouchées, toutes en bonne santé avec leur bébé.