Dans sa chronique de cette semaine, Mariam Vanessa nous plonge dan l’univers de la vie de célibat. Une vie sujette à beaucoup de critiques et de préjugés.
Célibataire, fiancé (e), marié (e), divorcé (e) ou veuf (ve)? Eh bien, le célibat, parlons-en ! État légal d’une personne qui est en âge de vivre en couple ou d’être mariée, mais qui n’a pas de conjoint dans sa vie sentimentale et/ou sexuelle, le célibat comporte différentes mesures. Les veufs et veuves échappent à cette classification qui regroupe, dans certains cas, les personnes mariées (séparées ou non), et les divorcés qui ne cohabitent pas avec un conjoint. Le célibat peut toucher de ce fait chaque individu à toute étape de sa vie, mais cet état est diversement interprété selon qu’on soit homme ou femme. La célibataire est sujette à beaucoup de préjugés et de clichés et jouit d’une mauvaise réputation, tandis que le célibataire, lui, est convoité par de nombreuses femmes.
Hummm… Vivre célibataire, ne pas ou ne plus être en couple, est devenu une situation fréquente. Au début de la vie adulte d’abord, parce la première mise en couple est tardive, et plus encore par la suite, parce que l’augmentation des séparations et des divorces depuis quelques années s’accompagne d’épisodes de vie célibataire, temporaires ou plus durables. Cette situation bien que désormais courante, voire banale, n’empêche pas que la vie à deux reste bel et bien la norme et que le célibat est peu valorisé socialement. Quelles que soient les raisons de sa situation matrimoniale, la célibataire paie un lourd tribut sous nos cieux.
D’abord parce que notre société conçoit mal qu’une fille en âge de se marier ne soit pas en couple. Du coup, elle devient une préoccupation pour les parents, pressés de la voir vite se caser afin qu’elle ne demeure pas “vieille fille”. Et bien souvent on la rend fautive de cette situation parce qu’elle aurait le chic pour trier les candidats à la recherche de l’oiseau rare. On la qualifie alors de “célibataire endurcie”, “femme qui veut porter la culotte”, “femme qui a raté sa vie” ou même de “prostituée” ou de “fille de joie”, sans oublier qu’elle est considérée comme une menace, une “potentielle rivale” pour les femmes mariées.
Et si elle finit par se trouver un mari et que par malheur ce mariage se solde par un divorce, redevenir célibataire est aussi une autre étape à gérer. On l’accusera d’avoir quitté son foyer pour mener “une vie de débauche”.
Hummm… Personne ne se soucie de savoir que le célibat peut être la conséquence d’un mauvais choix du partenaire, de plusieurs années de vie gâchée à être fidèle à un partenaire mal intentionné. Qu’il soit un choix de cœur ou de raison, le célibat n’est pas l’unité de mesure du bonheur ou du malheur d’un individu. Et cela ne rend nullement aigrie ou envieuse de la situation de conjugalité comme beaucoup le pensent.
Ce n’est donc pas parce qu’une femme dit que “le mariage n’est pas une fin en soi” qu’elle est contre le mariage.
Non, cela voudrait tout simplement dire qu’elle ne se met aucune pression et ne conditionne pas son bonheur à ce statut. Et elle n’a aucun complexe à être célibataire. Juste qu’elle n’a pas encore trouvé son partenaire de vie, celui qui répondrait à ses attentes de “bon mari”. Et le jour où elle trouvera cette moitié d’elle, eh bien elle sautera au cou de ce dernier tout en exposant fièrement la bague à son doigt ! Que cela ne choque personne!
Hummm… Autant de femmes que d’hommes sont célibataires, mais la société semble plus tolérante avec le célibataire. On dira que l’homme peut se marier et faire des enfants à tout âge. Et quand il collectionne les femmes, c’est à peine si on n’applaudit pas ses prouesses de “Don Juan”, de “vrai garçon”, oubliant que ce faisant il fait perdre du temps et des possibilités de mariage à nombre de jeunes filles. Il faut cependant également souligner que ces dernières sont, elles aussi, parfois responsables de cette situation. Par naïveté, manque de discernement et/ou choix délibéré…
Tout compte fait, personne ne souhaite avoir une compagnie malheureuse qui lui ferait dire qu’être seul (e) était mieux.
Mariam Vanessa Touré