Le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale représentant le premier ministre Appolinaire Kyelem a procédé au lancement du mois du patrimoine burkinabé initié par la transition. La cérémonie s’est déroulée, ce jeudi 20 avril 2023, au musée national à Ouagadougou.
Lancé officiellement, ce 20 avril 2023, le mois du patrimoine burkinabè se tient du 18 avril au 18 mai 2023. Il vise essentiellement à mobiliser les citoyens et les pouvoirs publics. Aussi, ce mois interpelle les leaders d’opinion sur la nécessité de préserver les lieux de mémoire et de perpétuer l’histoire du pays en vue de combler le déficit occasionné par la chute du tourisme externe.
Pour ce premier mois du dudit événement, les visiteurs ont droit à deux expositions. Il s’agit d’une première qui porte sur le langage des masques et une seconde sur les valeurs cardinales qui fondent la cohésion sociale.
Du « Musée et cohésion sociale », « Le langage des masques » en passant par « Les habitats du Faso », le ministre d’État Bassolma Bazié et une dizaine d’autres membres du gouvernement ont visité les sites culturels du musée national pour marquer le lancement du mois du patrimoine burkinabè.
Selon Bassolma Bazié, cette initiative vient comme une prise de conscience généralisée et un engagement patriotique en vue de relever les grands défis en l’occurrence, la protection et la viabilisation des biens culturels majeurs dont certains se retrouvent dans un état de délabrement et d’abandon.
« Il s’agira à travers l’engagement consécutif à l’institution de ce mois dédié au patrimoine, d’engager la responsabilité des collectivités territoriales face aux défis politiques, économiques et sociaux auxquels le secteur de la culture est confronté, en tant que source et ressource indispensable à un développement harmonieux de nos villes et campagnes », a-t-il expliqué.
De son point de vue, la préservation du patrimoine culturel est un enjeu majeur dans le contexte actuel de crise sécuritaire au Burkina Faso.
Bassolma Bazié a ajouté que cette année, la célébration est une phase pilote qui servira de référence pour les éditions à venir car le mois du patrimoine burkinabè est une initiative patriotique pour la postérité.
Il a également lancé un appel à tous les détenteurs et dépositaires de culture matérielle et immatérielle à une mobilisation générale pour la défense de l’héritage culturel en cette occasion historique.
Présent à cette cérémonie, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a salué l’engagement des membres du gouvernement. « La forte présence des membres du gouvernement marque la volonté de la transition à faire en sorte que tout ce que nous voulons construire aujourd’hui soit bâti sur nos valeurs authentiques, qui fonde notre identité et sur nos valeurs culturelles », a-t-il souligné.
A l’en croire, ce mois permet de protéger et de valoriser les patrimoines culturels qui servent de repère à la population.
Quant à la directrice générale du musée national Rasmata Sawadogo, chaque 18 avril au 18 mai marque désormais la célébration du patrimoine culturel burkinabè. « A travers des organisations socio-culturelles, des visites guidées des musées, une meilleure concertation de notre patrimoine culturel, nous avons ciblé la visite des sites patrimoniaux cette année. Mais, d’autres initiatives peuvent être développées au cours de ces visites », a-t-elle expliqué.
En rappel, le musée national qui a abrité l’évènement est un site patrimonial par excellence. Il a pour missions principales de collecter, de conserver, et de diffuser les biens culturels les plus expressifs de l’ensemble des communautés ethnoculturelles du Burkina. Dans sa politique de valorisation du Patrimoine Culturel de la soixantaine de groupes ethnoculturels, le Musée national met en œuvre des expositions thématiques au profit des publics.
Abdoulaye Ouédraogo