Le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement de Transition, coûtera plus de 7 600 milliards de F CFA hors charges courantes de l’Etat, selon la ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré. Elle l’a fait savoir à l’occasion de la présentation dudit plan, ce mardi 11 avril 2023, à Ouagadougou, devant les députés de l’ALT en vue de recueillir leur amendement.
La ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré, a affirmé que la concrétisation de l’ensemble des actions contenues dans le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) coûtera environ 7 673 milliards F CFA hors charges courantes de l’Etat. « C’est un coût qui est programmé sur la période 2023-2025 », a-t-elle précisé.
« Il sera financé à hauteur de 40,3% soit 3 094 milliards de F CFA sur ressources propres, à hauteur de 38,8% soit 2 437 milliards de F CFA par les autres ressources extérieures dont 12,5% pour les prêts et 19,3% pour les subventions. Le besoin de financement du plan s’élève à 2 141,4 milliards F CFA représentant 27,9% du coût total.
Ce besoin sera couvert avec l’accompagnement du secteur privé et des partenaires au développement. Toutefois, l’Etat aura également sa part et dans ce sens le gouvernement prévoit d’actionner les différents leviers de financements à savoir la numérisation des prestations de recouvrements, l’élargissement de l’assiette fiscale et le renforcement de la lutte contre l’incivisme fiscal et la fraude », a-t-elle en outre expliqué.
Quant au dispositif de mise en œuvre et de suivi évaluation du PA-SD, Fatoumata Bako/ Traoré a laissé entendre que les différentes actions du plan sont reparties entre les ministères et les collectivités territoriales, qui les mettent en œuvre en partie avec l’appui des partenaires au développement institutionnels ou privés. « Celles pour lesquelles les moyens sont disponibles ont d’ores et déjà connu un début de réalisation », a-t-elle confié.
La ministre déléguée a par ailleurs précisé que la priorité des priorités, c’est le domaine de la sécurité, en rassurant que les autres secteurs feront l’objet d’une grande attention.
Les membres de l’Assemblée législative de transition (ALT), après des questions d’éclaircissements, des apports et des commentaires, ont par la voix de leur président, Dr Ousmane Bougouma, pris acte du plan d’action qui leur a été présenté.
En rappel, Le PASD est l’instrument opérationnel de programmation des priorités d’action de la Transition en cours au Burkina Faso. Il précise les réformes et investissements à mettre en œuvre prioritairement afin d’opérationnaliser les missions de la Transition et est articulé autour de quatre piliers, notamment la lutte contre le terrorisme, et la restauration de l’intégrité territoriale, répondre à la crise humanitaire, refonder l’Etat et améliorer la gouvernance, œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion.