A cet échange de consentement, chacun des époux répond avec émotion et assurance, démontrant la profondeur de son amour : « Oui, je le veux !». Puis viennent des hourras et des salves d’applaudissements, ainsi qu’un bisou ou des embrassades langoureuses pour couronner le tout. De quoi convaincre les plus sceptiques de l’intensité des sentiments partagés et de la solidité des liens qui viennent d’être scellés.
Mais, ce serment est-il finalement un engagement à vie ou juste une formule à débiter le temps d’une cérémonie ?
Hummm… S’unir « pour le meilleur et pour le pire » signifie que l’on s’engage dans un mariage à ses risques et périls, avec les avantages que peut apporter cette union, mais aussi avec les inconvénients qui pourraient survenir. Et la vie à deux est tout sauf un long fleuve tranquille. Car chaque membre du couple a son histoire, sa personnalité, ses blessures, ses faiblesses. Il faut donc composer sans cesse avec la maxime qui proclame qu’ ”il y a des jours avec, il y a des jours sans, et les jours sans, il faut faire avec” !
La cohabitation n’est donc pas exempte de tensions, parfois de conflits, mais l’idéal est de vivre, autant que possible en bonne harmonie. Et de respecter au mieux l’engagement légal et public, faut-il le rappeler, qui est de s’aimer, se respecter, rester fidèle, se soutenir dans les moments difficiles, rester honnête l’un vis-à-vis de l’autre…
Mais parfois, lorsque le pire s’invite dans le beau roman de l’amour, dans le quotidien de ces deux êtres qui ont juré de se soutenir quoi qu’il arrive, les promesses volent en éclats.
Hummm… Le pire peut aller des disputes répétées aux mésententes qui finissent par rendre la vie commune insupportable. Les difficultés financières, la fertilité, l’éducation des enfants, une affectation, la perte de travail ou des ennuis de santé peuvent tisser la toile du pire, sans compter les dérives comportementales, l’infidélité, les mauvaises compagnies… Ces moments difficiles doivent plutôt souder le couple, l’un des membres devant aider l’autre à traverser au mieux cette période difficile. Les époux peuvent y arriver si l’amour reste le soubassement de leur union et s’ils savent faire preuve de patience, de compréhension et de dévouement.
Mais lorsque l’amour a « foutu le camp » et que la frustration reste constante, pendant que mensonge, trahison, violences conjugales s’en mêlent, l’engagement pris « devant Dieu et devant les hommes » ne sert malheureusement plus à rien ! Que faire en effet lorsque l’infidélité et l’absence deviennent la norme et que le/la partenaire devient la pire version de lui/d’elle-même ?
Hummm… Fort heureusement, certains couples trouvent la force et les ressources nécessaires pour transcender le pire. Car ils ont compris, au gré des épreuves, que leur histoire est à écrire, jour après jour, à l’encre de l’amour véritable et de la communication. Aimer l’autre est une construction permanente et implique des partenaires, pour paraphraser Antoine de Saint-Exupéry, qu’ils osent regarder dans la même direction plutôt de se regarder l’un l’autre. Si tous les deux sont capables de s’appuyer l’un sur l’autre, de former UN, de demander pardon et de résoudre les problèmes ensemble, ils tiendront plus longtemps.
Mais, les couples semblent nous dire aujourd’hui : une dose acceptable de difficultés, oui ; mais rester vivre dans le pire, non ! Et pourtant, le pire n’est que l’autre face du meilleur et les deux sont utiles pour faire briller la pièce…