« Mon père, le diable » est un long métrage du réalisateur camerounais, Ellie Foumbi. Il a été diffusé dans la soirée du lundi 27 février 2023, au Centre de Presse national Norbert Zongo. En compétition pour l’Étalon d’or de Yennenga, le film relate la vie d’une femme, victime de violences et de viol dès l’âge de 12 ans qui décide de rendre justice par elle-même.
Marie est le nom de l’actrice principale. Une jeune dame, robuste, avec un regard lointain, couronné d’un caractère effrayant se retrouve en France après le meurtre de toute sa famille par un groupe de rébellion. En France, elle travaille dans un centre de retraités où, elle s’est fait des amis.
Au centre, Marie rencontre un prêtre qui vient chaque fois prier pour les vieillards en quête d’élévation de leur âme. De par sa voix, Marie découvre que le prêtre tant aimé par ses fidèles, est en fait un meurtrier de sa famille ainsi que d’autres familles. En plus, il est le violeur de Marie quand elle n’avait que 12 ans.
Rien que le fait d’entendre la voix du père, la mettait hors de contrôle puisque qu’elle se rappelle le jour de son viol et la mort de toute sa famille.
Assoiffée de vengeance, elle kidnappe le prêtre pour le faire avouer ses crimes et le tuer plus tard. Une série de maltraitances commence. Le prêtre est attaché dans la cabane de Marie, qui est isolée des habitations.
C’est en ce moment que la police remarque la disparition du prêtre et se met à sa recherche. Elle rencontre le personnel du centre pour des interrogatoires, mais Marie reste imperturbable.
Sa vengeance et le traumatisme lors de sa petite enfance l’empêchaient de vivre pleinement son amour avec un jeune blanc. Un jeune, très patient, compréhensif et endurant. Pour qu’elle retrouve la confiance des autres et également en soi, il lui donne tout le temps nécessaire jusqu’au jour où elle décide de consommer leur amour.
Le père Patrick, continue de supplier la clémence de sa victime d’hier, devenue le bourreau. Il ne cesse de lui dire combien, il était désolé pour ce qu’il a fait et lui demande pardon.
Heureusement, Nadia, l’amie de Marie ayant passé deux jours sans la voir décide de lui rendre une visite inopinée. A son arrivé, Marie n’a pas pu l’empêcher de rentrer. Elle trouve, ainsi le prêtre ligoté à une chaise.
Sans chercher à comprendre, Nadia se met à détacher le prêtre. Une bagarre déclenche entre les deux amis. Au finish, Marie sanglote dans les bras de son amie en lui expliquant tout ce qu’elle a vécu par la faute au prêtre. Convaincue par son amie, elle décide de pardonner au père en le libérant. Le prêtre également ne l’a pas dénoncée puisqu’il se sentait coupable.
Pour l’acteur principal, c’est à dire le prêtre, présent à cette séance de projection presse, les thèmes évoqués dans ce film sont le pardon et la tolérance. De son avis, le monde est confronté à des crises multiformes qui engendrent la violence.
Ce film vient comme un sonnet d’alarme, pour interpeller les uns et les autres que toutes ces guerres inutiles doivent cesser, et pour y arriver, il faut que tout le monde se pardonne et oublier certaines injustices.
Aminata Ouédraogo, stagiaire