La 16e édition du SIAO bat son plein à Ouagadougou. A trois jours de la clôture du salon, quelques exposantes que nous avons rencontrées sont entre enthousiasme et déception. Certaines espèrent toujours faire de bonnes affaires.
Originaire de la ville de Koudougou, Rokia Sana produit et commercialise le « Faso Danfani » depuis 2008. Un savoir-faire qui lui a été transmise par sa mère.
« Depuis mon jeune âge, cette activité m’a plu. J’ai donc décidé de m’y lancer et je ne regrette pas », a-t-elle confié. Participant au SIAO pour la première fois, dame Sana entend faire la promotion de ses articles tout en se faisant de l’argent. Sa stratégie est de motiver les visiteurs à consommer les produits « made in Burkina » à travers ce qu’elle porte.
En cinq jours, dame Sana se dit déjà satisfaite de sa participation. « J’ai pu écouler quelques produits, les gens apprécient beaucoup mes articles », a-t-elle laissé entendre avec le sourire aux lèvres.
Tout comme dame Sana, Maimouna Léaticia Ouédraogo également originaire de la ville de Koudougou est à sa première participation au SIAO. Couturière de formation, elle expose des chemises, des robes, et des boléros cousus avec du Faso danfani et du koko donda. Son article phare, le boléro, une sorte de veste droite sans manche et sans boutons s’arrache d’ailleurs comme de petits pains. « J’ai vendu beaucoup de boléros », a fait savoir Maimouna Ouédraogo.
« Notre SIAO n’est pas encore rose »
Venue de la Mauritanie, Hawa Sy, une teinturière, participe au SIAO pour la première fois. Cette sexagénaire expose des tissus et des pagnes teints par elle-même. Contrairement à certains exposantes qui se frottent les main, la teinturière est en plein désarroi.
« Notre SIAO n’est encore pas rose », a affirmé Hawa Sy avec un air triste. La cause de son découragement est le manque d’affluence de la clientèle. A trois jours de la clôture du SIAO, elle n’a pas encore écoulé le minimum de ses articles. Chose qui l’inquiète.
Dame Sy espère ne pas retourner dans son pays avec ses marchandises. « Je ne peux pas retourner chez moi avec tout ça », a-t-elle mentionné avec soupire.