26 ans, c’est le temps qu’Aung San Suu Kyi, la dirigeante birmane déchue et Prix Nobel de la Paix en 1991 a déjà passé en prison. Elle, pourrait être condamnée ce vendredi à 75 années d’emprisonnement supplémentaires.
Agée de 77 ans, Aung San Suu Kyi à son procès, a été reconnue coupable de 14 chefs d’accusation dont pour corruption, fraude électorale, violation de secrets d’Etat ou encore violation des restrictions anti-Covid.
Ses avocats d’Aung San Suu Kyi et ceux de la junte ont présenté ce lundi leurs conclusions pour les cinq dernières charges de corruption restantes. Les cinq chefs d’accusation examinés ce lundi 22 décembbre 2022 concernent la location d’un hélicoptère par un ministre de son gouvernement. Mme Suu Kyi est accusée aussi de ne pas avoir respecté les règles et d’avoir causé « une perte pour l’Etat ». Elle risque à ce stade 75 ans de prison supplémentaires, qui s’ajouteraient aux 26 années auxquelles elle a déjà été condamnée.
De nombreuses voix dénoncent un acharnement judiciaire fondé sur des motivations politiques, avec pour but d’écarter définitivement la grande gagnante des élections législatives de 2015 et de 2020.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi dernier – pour la première fois depuis des décennies – une résolution sur la situation en Birmanie, demandant la fin des violences et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, dont Aung San Suu Kyi.
En août dernier, le chef de la junte birmane s’était déclaré prêt à des négociations avec l’ex-dirigeante à l’issue de son procès.
Source AFP