En Afrique du Sud, la question des violences faites aux femmes fait l’objet d’un deuxième sommet présidentiel. Sommet au cours duquel un bilan sur les acquis sera fait depuis le premier rassemblement de ce type, il y a quatre ans.
Le nombre de féminicides est cinq fois plus élevé en Afrique du Sud par rapport à la moyenne mondiale. Ce que le président Cyril Ramaphosa a qualifié de véritable « pandémie ». Un plan national développé dans ce sens il y a deux ans, n’a pas convaincu les associations et militants qui rassemblés, n’ont pas hésité à faire entendre leurs déceptions et leur mécontentement face au manque d’action, ce mardi 02 novembre 2022.
Dans la salle, la colère et les frustrations sont palpables et les représentants de la société civile en l’occurrence Thando Gumede, avocate et militante n’ont pas manqué de faire des reproches aux ministres du gouvernement, présents sur scène. Elle a estimé que sans un engagement politique ferme et un appui financer conséquent du secteur privé, il est difficile de lutter contre les féminicides et les violence faites aux femmes.
Selon Mandisa Khanyile, à la tête de Rise Up against Gender Based Violence, une association de défense des droits des femmes, il y a toujours des problèmes de manque de signalement, des problèmes dans la façon dont sont traitées les plaignantes aux postes de police. En plus, il n’y a pas suffisamment d’arrestations. « Et quand il y en a, par exemple dans l’affaire des viols de Krugersdorp, ce ne sont pas les bonnes personnes ! », s’indigne-t-elle.
Lors de sa prise de parole devant la foule, le président Cyril Ramaphosa a reconnu les retards pris dans l’exécution de ses promesses. « Vous avez raison d’être en colère. Et je le dis en toute humilité : nous pourrions, et nous devrions faire bien mieux », a-t-il déclaré. Le président a également appelé les hommes à se joindre à ce combat et à changer la culture de la masculinité.
Source RFI