Le 5 juillet dernier, devant les représentants du sénat français, Luc Hallade, l’ambassadeur de France au Burkina Faso au cours de l’audition du Groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest sur la crise politico-sécuritaire avait tenu des propos, discourtois et inamicaux qui ont étonné le gouvernement de la transition burkinabè. Dans une note officielle, le gouvernement de la transition burkinabè fustige ces propos.
Luc Hallade, l’ambassadeur de France au Burkina Faso au cours de l’audition du Groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest sur la crise politico-sécuritaire avait affirmé que l’absence de résultats provoque des frustrations de plus en fortes dans le pays et que ce conflit endogène est en réalité une guerre civile. Ajoutant qu’une partie de la population se rebelle.
Ces propos venant de la part du Chef de la diplomatie française a laissé les autorités perplexes. Le gouvernement de la transition aurait souhaité qu’il soit plus objectif dans son analyse.
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Il aurait dû signaler les différentes victoires des forces de défense et de sécurité car il a déteint l’image de la bravoure et de la détermination de ceux qui se battent pour la paix dans ce pays. Il donne ainsi l’occasion aux groupes terroristes d’amplifier leurs actions et de mettre à rude épreuve, la cohésion sociale au Burkina Faso.
Les autorités de la transition pense qu’une telle attitude risque d’augmenter le sentiment « antipolitique française » que Luc Hallade a lui-même évoqué dans son discours du 14 juillet 2022.
Le ministère des affaires étrangères, de la coopération régionale et des burkinabè de l’extérieur a par ailleurs renouvelé sa considération à l’égard de monsieur l’ambassadeur de la république française à Ouagadougou.